L'histoire :
Encore une mauvaise journée pour Saitô, une de plus sans trouver de travail. N’ayant pas le moral, il surfe via son téléphone sur un site de voyance pour savoir ce que lui réserve son avenir proche. Il a alors la surprise de lire que la chance va bientôt tourner et qu’il va même vivre des expériences coquines avec huit femmes ! Le site lui propose d’appeler un numéro payant et Saitô comprend alors qu’il est tombé sur un site porno. Décidément, le sort s’acharne ! Arrivant chez lui, il trouve devant sa porte une très jolie jeune fille qui lui annonce qu’elle l’attendait. Elle dit être venue lui remettre quelque chose mais s’évanouit soudain dans ses bras. Saitô la couche alors sur son lit le temps que celle-ci se réveille, en profitant au passage pour mater allègrement la culotte de la jeune femme. Revenant à elle, cette dernière lui donne ce qu’elle était venue lui remettre : un bouquet de fleurs de mariée. Il s’agit de celui qu’avait la promise de Saitô à leur mariage, quelques temps avant que son ancien fiancé ne débarque dans l’église et qu’elle ne plaque donc le futur marié pour retourner avec son ex. Saitô a vécu ce jour là l’humiliation de sa vie, ce qui l’a complètement abattu et à fait de lui un loser : déprime, perte d’emploi et de ses amis… Croyant que la jeune femme est venue pour se moquer de lui, il la houspille alors mais celle-ci lui avoue qu’elle est en fait tombée amoureuse de lui ce jour-là. Ne la croyant pas vraiment et voulant la faire fuir, il lui demande alors de lui prouver son amour en assouvissant ses désirs sexuels. Mais quelle n’est pas sa surprise lorsque la jeune femme accepte !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
U-Jin nous étonnera toujours par la grande imagination de pervers qu’il déploie dans chacune de ses œuvres, et celle-ci ne fait pas exception à la règle. Même, il s’agit ici d’un de ses mangas les plus barrés. Bien sûr, l’humour très spécial de l’auteur est aussi au rendez-vous. Pour une fois, U-Jin ne perd pas de temps et nous plonge directement dans l’ambiance coquine et tient à peu près le rythme d’une scène chaude par chapitre. L’histoire est celle d’un bon gros loser, du genre à se faire plaquer le jour de son mariage avec une femme qu’il a connue sur Internet et qu’il voit pour la première fois le jour de la noce. Celui-ci, puceau et collectionneur de gashapon, décroche un boulot de professeur d’anglais à domicile pour femmes dont la plupart veulent avoir un professeur « fringant », ce qui n’est pas vraiment son profil type. Mais son rôle n’est pas vraiment d’enseigner l’anglais. Il s’agit plutôt de convaincre les clientes démissionnaires de re-signer pour de nouvelles leçons et ce, par tous les moyens. Ca ne vole donc pas haut mais, en même temps, on s’en doutait déjà. Côté graphismes, le trait habituel de l’auteur est là, soigné, détaillé, parfois réaliste et parfois donnant dans l’exagération totale. Les femmes sont évidemment toutes des bombes sexuelles, parfois même surréalistes (la patronne de Saitô à des seins plus gros que sa tête !), et chaque mise en scène de l’une d’elles est l’occasion de mettre en image un fantasme quelconque : beauté qui débarque un soir de nulle part et accepte d’assouvir vos désirs, executive woman en petite tenue, cosplayeuse en tigresse ou en infirmière… Petit bémol pour l’éditeur qui trouve le moyen d’écrire en noir sur fond noir et nous fait perdre une case entière de dialogues dans le premier chapitre. En conclusion, ce n’est pas le meilleur des U-Jin, mais Peach ! reste une lecture amusante pour qui aime le style de l’auteur.
