L'histoire :
Depuis qu’il a perdu son emploi, Kosuke passe son temps à traîner dans les bars à hôtesses, à tel point qu’il a maintenant une dette colossale d’un million et demi de yens. A force, il a épuisé la patience de son épouse Shizuka et cette dernière lui fait parvenir une demande de divorce. Plus personne n’étant là pour « s’occuper » de lui, Kozuke se lamente en buvant une bière lorsqu’une très belle jeune femme aperçoit son engin qui forme une bosse énorme dans son pantalon. Elle l’aborde alors de manière très directe et tous deux finissent rapidement dans une chambre d’hôtel. Là, la dénommée Miki est contente de voir qu’elle ne s’était pas trompée : Kosuke en a une énorme ! Après en avoir généreusement profité, la jeune femme lui apprend la vérité : elle ne travaille pas dans une société d’informatique comme elle le lui avait annoncé lors de leur dîner ; elle est en réalité la directrice d’une agence de gigolos ! Elle a donc passé la nuit avec lui pour le tester afin de le recruter, et il s’avère que le jeune homme est plus que parfait pour le poste. Mais Kozuke, qui est sous le coup de la demande de divorce de Shizuka, a décidé d’arrêter les aventures extraconjugales et décline donc l’offre. Avant qu’il ne parte, Miki lui demande tout de même de venir le lendemain à son bureau afin de récupérer son paiement de 50 000 yens pour la nuit passée. Le jeune homme s’en va, mais la somme annoncée commence déjà à le faire réfléchir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Environ, une douzaine d’années a passé chez nous depuis la publication de la première série Angel aux éditions Tonkam, et environ une quinzaine s’est écoulée pour Kosuke et Shizuka. Les plus anciens d’entre nous se souviendront que l’on avait quitté ces deux héros sur une photo de mariage, et c’est donc un peu triste que l’on se rend compte que les choses ont mal tourné : Shizuka demande le divorce car Kosuke, depuis qu’il s’est fait licencier, écume les clubs à filles et a contracté une dette énorme ! Le hasard va le faire devenir gigolo et le sauveur de ces dames est reparti « comme en quarante » pour aider les (belles) demoiselles en détresse à grand coup de trique d’âne ! Bien sûr, le but est noble : rembourser ses dettes et prouver à Shizuka qu’il est redevenu sérieux afin qu’ils se remettent ensemble. U-Jin reprend donc son dada scénaristique habituel à la plupart de ses séries : un jeune homme se dévoue corps (surtout) et âme pour résoudre les soucis de la gente féminine. Mais force est de constater que, malgré ce manque d’originalité, l’auteur sait tenir notre intérêt avec des histoires variées et plaisantes, d’autant plus qu’il a fait un bond graphique considérable. Déjà, ses récentes séries (Peach, L’amour en cours) proposaient des planches sympathiques mais qui souffraient tout de même d’un léger manque de soin, alors qu’il garde ici un trait fin et soigné en permanence. C’est peut-être parce qu’il s’agit du héros qui a fait sa célébrité ; en tout cas, le résultat est là. Niveau fille, il y en a pour tous les goûts, ou presque, et ces messieurs seront donc comblés. On notera avec plaisir qu’U-Jin évite pour une fois les scènes de mauvais goût (pas de pédophilie ni de viol ou assimilé pour le moment), ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Pour ce qui est de l’édition, Asuka produit un tome de qualité avec des pages couleurs, mais on regrette que les pages soient coupées un peu trop court, ce qui s’avère gênant lorsque des astérisques disparaissent par exemple. Un titre qui plaira autant aux « anciens », qui liront avec plaisir la suite de l’un des plus vieux mangas édités en France, qu’aux plus nouveaux, qui pourront se plonger sans problème dans cette seconde série sans connaître la première.