L'histoire :
Si le feu vert signifie « avancez » et le feu rouge « stop », le jaune veut dire « attention, chemin dangereux ». Cela pourrait correspondre au rythme de vie de Goh et Taki, deux agents spéciaux dont les missions consistent à devancer les stups. Comme ils sont partenaires de travail, ils vivent ensemble mais la colocation n’est pas toujours de tout repos. En effet, Goh et son petit ami sont très bruyants et Taki a de plus en plus de mal à les supporter, la scène de ménage de la veille étant la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Goh aimerait bien qu’il s’agisse d’une crise de jalousie mais, malheureusement pour lui, ce n’est pas possible : contrairement à lui, Taki est hétérosexuel. Cependant, Goh n’a pas trop le temps d’argumenter car il doit rejoindre son petit ami pour le travail : il s’agit de l’amant du big boss d’un trafic de drogue. Un peu plus tard, les deux agents se rendent dans un entrepôt où la drogue est censée être entreposée. Malheureusement, ils font chou blanc et ne se rendent même pas compte que quelqu’un les observe dans le noir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Première série à être sortie dans la collection Boy’s Love d’Asuka, Yellow est rééditée dans une version « perfect » qu’il serait plus judicieux de qualifier de « double ». En effet, en dehors des quelques sympathiques illustrations couleurs en début de volume, il n’y a rien de particulièrement notable dans cette édition si ce n’est qu’elle regroupe les volumes par deux. Le reste est exactement ce qu’on a pu lire à l’époque et il n’y a donc pas de surprise à prévoir. En revanche, ceux qui ne l’ont pas déjà lue ont là une bonne raison de se rattraper. Petit rappel pour ceux-là, donc : deux beaux gosses colocataires et agents spéciaux qui, en plus de vivre des situations dangereuses du fait de leur métier (ils doivent récupérer de la drogue ou bien des armes à des criminels), ont un problème : Goh est gay et meurt d’envie de se faire Taki, mais ce n’est pas réciproque car ce dernier est hétérosexuel. L’intrigue joue donc sur deux tableaux, les affaires policières et l’ambiguïté de la relation entre les deux hommes, ce qui nous fait donc au final un récit musclé, intense, parfois drôle et jamais dépourvu de suspense, bien au contraire. Du coup, on se prend au jeu et l’immersion se fait très facilement. Du côté des graphismes, le trait de Makoto Tateno était déjà très personnel à l’époque et on remarque que cela est toujours vrai aujourd’hui. Finalement, cette réédition devrait plaire à ceux qui ne connaissent pas la série, mais les autres auront du mal à y trouver leur compte.