L'histoire :
Il y a maintenant plus de dix ans que Meg et Angela se sont rencontrées au Népal. Cette dernière, alors enfant, accompagnait son père, un missionnaire venu prêcher la bonne parole. Malgré toute sa bonne volonté, rien n’y faisait, les népalais croyant déjà en un autre Dieu. Certains habitants virent cela d’un mauvais œil et décidèrent de les effrayer. Durant une ballade avec son père, Meg se perdit au beau milieu de la foule. En rentrant dans une maison, elle rencontra une jeune femme parlant sa langue et qui la fait raccompagner jusqu’à chez elle. Le lendemain, Meg voit la jeune femme déambuler dans les rues : elle est portée par plusieurs hommes et est fêtée comme étant une déesse vierge, une kumari. La petite fille s’approche du tronc sacré, placé là pendant les célébrations, lorsque les cordes lâchent soudain et tombent sur la petite fille qui se retrouve très gravement blessée. Son père la découvre alors mourante et, en apprenant que cela n’est pas un accident, se met à douter en son Dieu. A tel point qu’il passe finalement un pacte avec le démon pour la faire revivre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le premier tome, la série d’Ei Itô a présenté des qualités en faisant un titre prometteur. Pourtant, on ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques réserves concernant le scénario, les séquences violentes venant souvent pallier le manque d’originalité du titre. D’emblée, ce tome nous étonne en nous racontant comment Meg et Angela se sont rencontrées : ce flash-back dure quasiment tout le volet et s’avère éprouvant. L’ambiance rappelle même les meilleurs passages du populaire Fullmetal Alchemist (chez Kurokawa), notamment lors du pacte entre le pasteur et le démon, et ce qui s’ensuit. Les rebondissements sont bien amenés et la fin promet de belles choses pour les chapitres à venir. On découvre ainsi un véritable ennemi accompagné de sa propre garde, ce qui devrait nous offrir de belles confrontations. En plus de ce scénario soigné, les dessins sont toujours aussi réussis, les personnages sont fins et détaillés, et les décors très présents. La sensation de confusion que nous avait laissé le tome précédent au niveau découpage est cette fois-ci totalement oubliée. Avec ce tome, notre intérêt est relancé et on espère que la suite sera du même acabit.