L'histoire :
Ritsu est un jeune homme comme les autres, à ceci prêt que depuis sa plus tendre enfance, il voit des yôkaï (fantômes). Habitant toujours avec sa famille, il est entouré d’individus tous aussi étranges que lui. En effet, son père est sous le joug d’un démon nommé Aoarashi, et ses deux serviteurs sont deux oiseaux répondant aux noms d’Ojiro et Oguro. Sa famille est d’ailleurs extrêmement conventionnelle puisqu’elle lui a choisie une épouse du nom de Tsukasa, avec qui il partagera ses secrets. Ritsu aimerait entrer en fac mais ses facultés l’occupent à plein temps. Les esprits ne se reposent jamais et notre étudiant joue les conciliateurs afin que ceux-ci reposent ou vivent en paix. Un soir, Ritsu envoie les deux oiseaux chercher à manger pour sa «princesse» (Tsukasa). Nos deux compères trouvent alors une petite mare où les poissons sont nombreux. Le jour se lève et Oguro ainsi qu’Ojiro repartent rapidement à leur domicile, mais sans leur pêche qu’ils ont dissimulés. Plus tard, en retournant à leur cachette, ils ne retrouvent que des diamants en guise de poissons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cortège des cent démons est un manga d’Ichiko Ima, débuté en 1995. Celui-ci nous narre la vie de tous les jours d’un jeune homme en proie aux visions des âmes errantes. Pour cela, chaque tome se compose de quatre chapitres et d’autant d’histoires où l’on découvre un démon différent qui a souvent un lourd passif. Les histoires mêlent humour et drame, le tout autour de la sphère de la famille. Le travail graphique de la mangaka est intéressant, car son style se rapproche de beaucoup de shôjos, mais a un trait plus précis dans les personnages ainsi que dans les décors, qui, s’ils ne sont pas omniprésents, le sont tout de même plus que dans la majorité. Le style d’Ichiko Ima rappelle d’ailleurs par instants Aï Yazawa (Nana et Gokinjo chez Delcourt). Les histoires sont bien développées et les yôkai sont variés. Ce cortège des cent démons nous fait d’ailleurs penser à un autre manga publié en France, NonNonBâ de Shigeru Mizuki (chez Cornélius). Malheureusement, la comparaison entre les deux mangas tourne rapidement au désavantage de celui d’Ichiko Ima, mais cela n’enlève en rien ses qualités, notamment celle de passer un bon moment.