L'histoire :
Dans une ville où les usines sont le seul décor, vit Kôsei, un jeune garçon dont les talents de motard ne sont plus à prouver. Celui-ci a eu une enfance quelque peu mouvementée puisqu’à l’âge de 7 ans, son père mourut sous ses yeux, tué par les policiers. Etant peu enclin à aller en classe, Kôsei préfère au contraire participer à des courses de motos où le vainqueur, celui réussissant à dépasser le train, deviendra le chef du secteur ouest. Mais une nouvelle fois, personne ne l’emporte et les policiers arrivent pour embarquer tout ce petit monde qui prend alors la fuite. Kôsei effectue même une cascade en guise d’ultime provocation. Seulement, plus tard dans la journée, ceux-ci le retrouvent et lui rappellent qu’il doit être bien sage car une vie passionnante s’annonce pour lui en tant qu’ouvrier dans les usines de la ville. En effet, de nombreux mystères entourent la ville. Aucunes vies n’existeraient en dehors, et l’on doit passer sa vie à fabriquer… Mais pour qui, et pour quoi ? Tant de questions qui vont finir par trouver des réponses quand Kôsei et ses amis vont malencontreusement découvrir quelle est la production de ces usines : des armes. Mais les vigiles semblent les avoir repérés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Magara est une œuvre de jeunesse de Yûkô Osada, le mangaka responsable de l’excellente série C [si :] (chez Doki Doki). Ainsi, après nous avoir fait découvrir un shônen passionnant et dynamique, Doki Doki nous montre une nouvelle facette de l’auteur avec Magara. En effet, son style graphique est véritablement très différent de celui que l’on avait pu découvrir. Ici, on ne peut s’empêcher de penser à un croisement entre le style de Taiyou Matsumoto (Amer béton chez Tonkam) et de Katsuhiro Otomo (Akira chez Glénat). Son trait est fin et peut même paraître hésitant par moment, et le rendu des mouvements est extrêmement dynamique. Les décors sont, quant à eux, assez peu présents, mais cela ne s’avère guère gênant puisque l’univers décrit est sombre et à l’ambiance dépressive. Le scénario est également intéressant. Les mystères sont savamment entretenus et leurs révélations bien gérées. Avec ce rythme survolté, on ne peut qu’éprouver un seul regret concernant le léger manque d’originalité de Magara, mais la maîtrise de l’auteur est déjà là ! Signalons aussi que plusieurs petites histoires complètent le tableau correct de ce tome avec un ton plus humoristique que dans le titre principal. A découvrir !