L'histoire :
Au lycée, la coqueluche de toutes les filles est le beau Chiba dont le charme est irréfutable. Enfin, toutes les filles sauf Asai : celle-ci le trouve certes esthétiquement quasiment parfait, mais elle préfère s’imaginer qu’il vit une histoire d’amour avec son meilleur ami Abe. En fait, la demoiselle est une otakette fan de yaoï et ne fantasme que sur des couples d’hommes. De plus, comme il n’y a pas de club manga au lycée, la demoiselle s’est inscrite au cours d’arts plastiques. Seulement, elle est la seule élève à y participer et se retrouve toujours seule en classe à dessiner un buste. A la fin des cours, son professeur vient la trouver pour lui dire de rentrer chez elle. Un soir, alors qu’elle est en train de ranger le buste, elle entend deux garçons parler dans une autre classe. La jeune fille entrouvre la porte pour épier et découvre Chiba en train d’enlever la chemise d’Abe. Sous le choc, elle referme la porte avant de s’évanouir en saignant du nez. Alerté par le bruit de la porte, Abe sort de la salle mais met son genou dans la face d’Asai. Il emmène alors la demoiselle à l’infirmerie et, quand celle-ci se réveille, il lui demande ce qu’il pourrait faire pour se faire pardonner. Aussitôt, Asai lui demande de poser pour elle et le jeune homme accepte. Pendant ladite séance de dessin, Abe commence à tomber amoureux d’Asai mais, malheureusement pour lui, la demoiselle est persuadée qu’il est gay et qu’il vit une histoire secrète avec Chiba…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il n’est pas coutume de voir un otaku en personnage principal, cela l’est encore plus lorsqu’il s’agit d’une fille. Résolument tournée vers l’humour et la parodie, l’histoire se montre fort plaisante à suivre : Asai, une jeune fille qui semble timide, est une otakette fan de yaoï qui imagine deux de ses camarades de classe masculins ensemble sans savoir que l’un d’eux est en réalité amoureux d’elle. L’auteur ayant poussé les caractères des personnages à fond, ceux-ci sont complètement barrés mais attachants et arrivent sans mal à marquer leur délire. Les clichés sont tournés en dérision et la lecture nous décroche de nombreux rires. Les graphismes se montrent en revanche tout juste corrects, ce qui est un peu dommage : personnages expressifs mais qui manquent souvent de finitions, découpage dynamique, décors minimalistes et le tramage pas toujours bien choisi. En tous cas, pour un démarrage, cela est assez encourageant pour la suite.