L'histoire :
Kyôko ne comprend plus rien : Sayaka a perdu connaissance et une sorcière est soudainement apparue. La demoiselle tente de se battre contre le monstre mais le corps inanimé de Sayaka est une véritable gêne. C’est alors qu’arrive Homura, et cette dernière parvient à les sauver in extremis et à les ramener auprès de Madoka. Homura leur explique ensuite que la sorcière est en fait Sayaka, le corps de leur amie qu’elles ont devant elles étant voué à la décomposition. En fait, quand les pierres des Puella Magi deviennent noires d’impuretés, les jeunes filles se transforment en sorcières et maudissent autant de gens qu’elles en ont sauvés. Plus tard, seule dans sa chambre, Madoka reste prostrée sur son lit. Kyubey finit par la rejoindre et Madoka lui reproche d’avoir menti sur ses intentions. Kyubey va lui faire comprendre que ce sont les demoiselles qui se sont trompées sur son compte et va lui faire de terribles révélations...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si la transformation inévitable de Sayaka est au cœur des premières pages, ce sont pourtant deux autres évènements qui sont au centre de ce troisième et dernier volet : la nuit de Walpurgis et la transformation de Madoka en Puella Magi. En ce qui concerne la sorcière, le combat se montre particulièrement violent et les demoiselles qui vont se battre ne vont pas en sortir indemnes. Dans ce passage, l’action offre pas mal de rythme à l’ensemble et on se laisse porter par le flot. Dans le même temps, Kyubey dévoile à Madoka la véritable nature des Puella Magi : on avait bien compris que nouer un pacte conduit à une destinée cruelle mais la vérité qui nous est révélée est encore plus sombre et impitoyable qu’on pouvait le supposer. Cela offre encore un peu plus de profondeur et de tragédie au récit et amorce la deuxième partie du volume. Celle-ci est consacrée à la transformation de Madoka : alors que cela semble évident que celle-ci va nouer un pacte, Homura va faire des révélations incroyables et tout mettre en œuvre pour que Madoka ne se transforme pas. La narration pèche un peu avec des transitions parfois abruptes (notamment le flash-back qui arrive sans prévenir) et des raccourcis un peu secs, mais ces défauts sont contrebalancés par la mise en avant d’une amitié aussi touchante qu’inconditionnelle et des sacrifices assez émouvants. L’histoire aura donc pris une tournure inattendue mais plutôt bien trouvée : de fait, cette conclusion confirme le statut intéressant qu’on avait trouvé à la série. A noter que l’auteur explique en bonus les petits écarts fait par rapport à la série animée : assez minimes, ceux-ci ne devraient choquer que les fans les plus acharnés de ladite série. Au final, cette histoire de magical girl n’est pas aussi mièvre qu’on aurait pu le croire et mérite le détour pour les amateurs du genre.