L'histoire :
Les camarades de Juliette sont partis en classe de mer. Juliette est timide et elle rejoint la classe de Mme Coquelet. Elle est bonne élève et reçoit régulièrement les félicitations de la maîtresse, ce qui agace certains autres élèves. Juliette commence à être embêtée par plusieurs enfants, qui l’insultent, la bousculent, lui prennent ses repas à la cantine… Les ennuis vont crescendo au fur et à mesure des jours. Elle se fait voler son sac deux fois, se retrouve coincée dans les toilettes au milieu d’un groupe d'enfants qui vont la chahuter et lui mettre la tête sous le robinet. Elle commence à cauchemarder, la nuit, et à être angoissée d’aller à l‘école. Ses camarades rentrent de leur séjour. Juliette est soulagée, elle n’est plus seule, les inséparables sont de retour et ils vont l’aider. Ils comprennent que Juliette est harcelée et vont dénoncer les grands qui l’embêtent. Ils seront punis et Juliette pourra enfin retourner à l’école sereinement. Le calvaire est enfin fini, ses parents savent ce qu’elle a vécu et les enseignants aussi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nathalie Dargent et Yannick Thomé abordent un fléau malheureusement très courant, qui peut conduire à des situations dramatiques : le harcèlement scolaire. Encore une fois, ce petit album propose une thématique et ouvre sur une réflexion sur un sujet actuel. Les questions à la fin du livre invitent à se positionner. L’histoire de Juliette touche et choque. On entend trop parler de ces enfants pris comme boucs émissaires par d’autres, souvent plus grands et plus nombreux. Malheureusement, si les victimes ne dénoncent pas, ne se font pas aider ou ne sont pas assez fortes pour affronter ce harcèlement, les drames surviennent. Les réseaux sociaux ont fortement aggravé ce problème. Car désormais il est devenu facile de faire du mal entre les périodes de présence à l'école, et caché derrière un écran. Le dessin de Yannick Thomé, comme à son habitude, fait le job : simple mais suffisant, puisque la problématique abordée se suffit à elle même. Il faut parler et dénoncer le harcèlement, qu’il soit scolaire ou autre. Les médias permettent d’informer et mobiliser les mentalités de façon rapide et à grande échelle. Il est nécessaire d'entendre et de sauver les victimes et surtout faire en sorte que plus aucun enfant n'imagine que sa vie ne vaut rien.