L'histoire :
Ayumi a toujours vécu chez ses parents et connu des établissements scolaires pour filles. Du coup, la jeune fille compte bien profiter de son entrée dans une université mixte pour fréquenter des garçons. Mais, avant cela, elle doit d’abord s’installer dans une résidence où elle va louer une chambre. Le jour de son arrivée, après avoir appelé sa famille pour les prévenir de son arrivée, la demoiselle se retourne et voit deux personnes âgées en train de la fixer. Ayumi se présente au couple car elle devine que ce sont les deux propriétaires mais ceux-ci se contentent de la fixer. Troublée et embarrassée, Ayumi finit par se mordre la langue et crier. Les deux vieux sortent de leur fixette et s’excusent d’avoir mis mal à l’aise la demoiselle. En fait, cette dernière ressemble beaucoup à leur fils décédé à l’âge de sept ans. Une fois seule dans sa chambre, Ayumi s’ennuie et décide de voir les autres filles qui sont dans la résidence. Hélas, les jeunes filles en question ont chacune un sacré caractère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré un titre qui sent le sentimentalisme à plein nez, Comment ne pas t’aimer nous raconte l’histoire d’une jeune fille au look masculin, Ayumi, qui entre dans une université mixte : pour la première fois, elle va avoir des garçons dans son entourage et envisager l’amour, vivre sans ses parents et avoir à gérer elle-même ses finances. Soyons honnêtes : il y a effectivement pas mal de sentiments et l’amour est au centre des préoccupations d’Ayumi et des deux autres filles qui habitent dans la même résidence. Toutefois, les émois des jeunes gens et leurs expériences ne sont pas très faciles ni heureux, ce qui rend les protagonistes attachants mais donnent aussi un côté émouvant au récit. De plus, de nombreuses thématiques sur l’indépendance, les études, l’avenir et même le mariage, sont abordées pour proposer une réflexion intéressante sur le passage adulte mais aussi décrire une jeunesse qui ne sait pas toujours trouver ses repères et fait des expériences malheureuses. L’humour est également de la partie, notamment quand il s’agit de critiquer les tenues vestimentaires d’Ayumi. Le scénario est donc de bonne facture mais on ne peut pas en dire autant des dessins. Cela ne tient pas à tant au trait qui se montre plaisant malgré un côté daté prononcé, mais à l’édition en elle-même : les planches n’utilisent pas toute la taille de la page et laissent donc des grosses marges inutiles. Mais le pire vient du traitement appliqué aux planches, une sorte d’agrandissement qui rend tous les traits un peu flous et laisse un effet global d’impression de mauvaise qualité. Pour ceux qui ne seront pas rebutés par cela, voici un titre à découvrir pour son histoire.