L'histoire :
Les vacances d’été se terminent déjà et Chie, 15 ans, regrette de devoir retourner au collège. Ce matin, elle n’a fait que quelques pas en dehors de chez elle avant de s’arrêter et faire demi-tour : elle a oublié de prendre des mouchoirs et sa carte d’étudiante. Une fois dans l’enceinte du collège, elle retrouve sa meilleure amie Yui avec qui elle dit bonjour aux groupes de cancres : les beaux gosses, les dieux du stade, les gros bras, les rebelles. En fait, elles saluent tous ceux qui sont des redoublants, mis à part le Kimengumi. Il faut dire que les cinq garçons qui le composent sont introuvables. Une fois en classe, Kiyoshi est le seul représentant du Kimengumi. La professeur l’interroge sur ses amis mais il ne sait pas répondre. C’est alors qu’arrivent enfin les quatre retardataires qui ont une bien mauvaise excuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des années après avoir réalisé la série à l’humour absurde Kimengumi (que l’on a aussi connue en animé sous le nom Le collège fou, fou, fou), Motoei Shinzawa décide de revenir avec... Kimengumi ! Mais il ne s’agit pas d’une réédition ni réellement d’un remake : en fait, l’histoire continue comme si elle ne s’était jamais arrêtée. Ainsi, les nouveaux venus seront peut-être un peu perplexes mais ils pourront néanmoins rapidement s’immerger dans le récit sans trop de problèmes. Toutefois, le scénario reste très simpliste : les cinq cancres qui composent le Kimengumi sont toujours aussi débiles et agités, la moindre activité scolaire virant automatiquement au grand n’importe quoi. Certains chapitres font mouche et sont très rigolos (comme celui avec le crabe) mais d’autres sont en revanche un peu trop absurdes pour être efficaces : c’est donc un volume en demi-teinte qui nous est proposé en surfant sur la vague de la nostalgie. Car, en plus de ne pas vraiment faire progresser les personnages et l’intrigue, le scénario n’est pas réellement remanié : rien n’a changé, ni l’humour ni le contexte, et on n’est pas certain que l’auteur veuille en venir quelque part. Du côté des dessins, on apprécie le format de l’édition qui nous permet de mieux profiter des graphismes : les planches sont très fournies et possèdent de nombreux détails. En outre, les personnages ont conservé leur design expressif et loufoque, les décors sont nombreux et la mise en page est assez dynamique. Au final, même si on reste dubitatif sur l’intérêt de cette seconde série, les fans de la première heure sauront apprécier ce retour fracassant, mais les autres passeront leur chemin sans regret.