L'histoire :
Débarqués sur l’île de Minos, l’armée de Cronos et les mercenaires de l’ordre du temple vont bientôt croiser la route de la troupe des cavaliers sans nom, seule troupe de Minos à avoir flairé le piège suffisamment tôt pour ne pas partir à l’autre bout de l’île pour attaquer des leurres. Cronos a préparé une embuscade et, l’instant d’avant l’affrontement, Ares propose à Ariane de lui montrer quelque chose un peu plus loin dans la forêt. En fait, le jeune homme craint que la jeune femme ne supporte pas la vue du massacre qui va avoir lieu. Il n’a tort sur aucun des deux points : en dehors du capitaine adverse qui a un peu de répondant, les cavaliers de Minos se font massacrer, tandis qu’Ariane s’affole à la vue de l’égratignure que se fait volontairement Ares dans la forêt pour la garder éloignée du champ de bataille. Le capitaine des cavaliers sans nom fait de nombreux morts chez Cronos, mais Rakyon s’en mêle et va faire une démonstration de ses capacités…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome précédent, sans réel combat, se montrait tout à fait ennuyeux, mais ce quatrième volet remonte heureusement très légèrement le niveau. Cette fois, ce sont en effet des chapitres remplis de divers affrontements qui nous sont proposés, où l’armée de Cronos épaulée de celle de Silonika et des mercenaires de l’ordre du temple affronte les forces de Minos. Au programme, une embuscade des plus meurtrière, des combats au sommet avec divers généraux, et l’attaque d’un château ennemi. Une courte scène nous apprend également qu’un autre pays va également bientôt se mettre à bouger pour attaquer Cronos, tandis qu’on apprend par ailleurs une révélation de taille sur le personnage de Mikaël. Quant à la fin du volume, Mikaël et Barouna se retrouvent seuls aux prises avec une quarantaine de chevaliers d’élite pour un combat qui les mettra en avant dans le tome suivant. On s’ennuie donc un peu moins, mais le niveau ne vole toujours pas très haut : les stratégies utilisées sont banales, les commentaires de l’auteur en voix-off sont bien souvent inutiles, les dialogues ne semblent pas toujours cohérents, voire même parfois stupides ou encore répétitifs, tout comme le sont certaines scènes. Ainsi, si on comprend qu’il est plus spectaculaire que le général ennemi s’avance seul pour affronter les meilleurs chevaliers de l’armée adverse, cela manque tout de même sévèrement de crédibilité guerrière, et qui plus est ce passage est tiré en longueur avec plusieurs affrontements à la suite qui n’ont d’autre intérêt que de montrer que le général en question est vraiment très fort, histoire que l’un des héros se décide enfin à s’en mêler. Malgré toujours les mêmes défauts, les dessins sont un peu moins décourageants, et on sent que l’auteur fait des efforts au niveau du découpage de ses planches ou encore des angles de vue. Quelques dessins restent pourtant peu évidents à saisir du premier coup d’œil, et là encore le manque de cohérence se fait parfois sentir. On notera tout de même à son crédit que le dessinateur fait quelques essais de dessin au pinceau qui rendent plutôt bien, stylisant de manière positive son trait alors qu’habituellement le feutre lui donne quant à lui un aspect brouillon. En résumé, quelques améliorations mais ce n’est pas encore avec ce tome que la série prendra du galon.
