L'histoire :
Tandis que Mousang et Yeo Sanhoa se sont infiltrés dans le palais du ciel, la reine et les dirigeants du palais du Soleil se préparent à exécuter leur plan visant à renverser le Cheon-Jé avec l’aide de l’armée de la princesse Xenia de Prioka. Yeo Sanhoa aperçoit Hwan qui discute avec un soldat et apprend que le jeune homme est en réalité un général et son père l’un des quatre ducs de la cours. Mais elle écoute également une autre conversation bien plus importante : des hommes de main de Cheon-Ho discutent d’un plan d’action qui va avoir lieu visiblement sous peu. Yeo Sanhoa comprend qu’il se trame quelque chose de grave et part retrouver Mousang pour le prévenir que Cheon-Ho s’apprête probablement à envahir le palais... La cérémonie en l’honneur de la défunte sœur du Cheon-Jé commence mais le déroulement en est interrompu par un feu d’artifice non prévu au programme. Le Cheon-Jé, fou de rage de cet outrage, découvre soudain ce qui se tramait dans son dos : alliés à la reine, les quatre ducs du palais du Soleil ont envoyé leurs armées et celle de Prioka à l’assaut du palais du ciel. Les corps de la garde seuls ne peuvent résister et sont rapidement balayés, tandis que le Cheon-Jé est conduit en prison en attendant son exécution. La reine croit avoir gagné et siège maintenant face aux quatre ducs qui la félicitent. Mais elle ne sait pas qu’à l’extérieur, l’armée de Prioka est maintenant en train de se retourner contre les armées du palais du Soleil. Xenia ne comprend pas ce qu’il se passe mais découvre soudain que ses hommes ont été remplacés par des sbires de Cheon-Ho. C’est alors que la reine et trois des ducs s’effondrent, leur capacité de mouvement terrassée par du poison. Quant au quatrième duc, il retire son déguisement et se révèle être en réalité Cheon-Ho...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin, dans ce dernier opus, toutes les manigances de palais arrivent à leurs fins et les actions des divers protagonistes prennent un sens, d’autant que les explications qui nous manquaient sont données au fur et à mesure du déroulement. Ainsi, la rébellion de la reine et des ducs contre l’empereur est lancée et le pouvoir se trouve renversé, avant qu’un jeu de trahison ne vienne à son tour dissocier les alliés. Car en réalité, c’est Cheon-Ho qui a tout manipulé dans l’ombre pour en arriver là, et il n’a bien évidemment pas révélé tout son jeu puisqu’il ne désire pas quant à lui l’arrivée de la reine au pouvoir mais plutôt tuer tous les membres du palais du ciel ! Toutes les raisons nous en sont révélées, et divers flash-backs et explications font la lumière sur les motivations de chacun et sur l’histoire passée qui a mené à tout cela. Du côté du héros, Mousang découvre également d’où il vient et ce qu’il est, et tout ce petit monde se retrouve face à face pour jouer le dernier acte de l’histoire, Chiwoo et d’autres encore venant mettre leur grain de sel là-dedans au dernier moment. Sans combat à rallonge mais avec pas mal de renversements de situation, dont certains inattendus, ce dernier tome est sans conteste le plus prenant de la série, d’autant plus que le rythme en est assez soutenu. Il faut aussi noter que les explications du scénariste sur la création des Ihmé Mang Liang sont originales et apportent un côté scientifique qui remplace l’aspect magique de l’affaire qu’on s’attendait à avoir, cela étant appréciable car changeant de l’ordinaire. Par contre, cela va un peu loin et créé tout de même un petit décalage avec le reste de l’ambiance beaucoup plus ancrée dans le passé féodal. La conclusion ainsi que l’épilogue ne nous laissent pas sur notre faim, et de ce point de vue, on n’est donc pas déçu, si ce n’est que le happy end mis en place est peut-être un peu trop stéréotypé. Pour ces derniers chapitres remplis de protagonistes importants et de rebondissements, la mise en scène comme les dessins en eux-mêmes sont des plus soignés par le dessinateur. On regrette comme souvent qu’il manque la plupart du temps les décors (remplacés par du tramage), mais il est vrai que, pris par les événements, on ne fait pas vraiment attention à ce détail. Globalement, c’est donc finalement là aussi l’un des volets les plus satisfaisants de la série du point de vue graphique. Du côté de l’édition, par contre, le constat est moins reluisant : si on dénote une petite faute d’orthographe, c’est surtout la qualité de l’impression qui nous reste en travers de la gorge, mais surtout sur les doigts ! Car la lecture terminée, on se retrouve avec de l’encre collée aux pouces, cette même encre qui, n’accrochant pas correctement aux pages, salie les zones de blancs et fait que les aplats de noirs sont très souvent granulés de neige. Sur son ensemble, Gui se sera montrée une série sympathique malgré quelques soucis de rythme et d’équilibre tant au niveau du scénario (rallonge de certaines scènes d’action peu utiles par exemple) que des graphismes parfois irréguliers. Avec seulement 5 volumes et un scénario vraiment terminé sans donner l’impression d’avoir été raccourci en cours de route, les amateurs d’histoires fantastiques en Corée médiévale devraient donc y trouver de bons moments de lecture.