L'histoire :
Les seigneurs Asano du domaine d’Ako et Kamei de Tsuwano sont envoyés à la cour, auprès du maître de cérémonie de la maison du Shogun, le seigneur Kira. Malheureusement, les présentations ne se déroulent pas dans l’harmonie : les deux nouveaux venus font certes preuve de politesse et d’amabilité mais leur maître d’études se comporte de manière très grossière. Les jours passent et la colère de Kamei vis-à-vis de Kira ne fait que croître. Asano a bien deviné ce qu’il se passe dans la tête de Kamei et tente de le dissuader d’avoir un geste malheureux envers Kira car cela jetterait le discrédit et la ruine sur sa famille. Pourtant, malgré ses belles paroles, Asano va lui aussi nourrir de la haine vis-à-vis de Kira et il va en payer le prix fort...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les 47 rônins nous décrit une histoire véridique se déroulant à l’époque d’Edo et nous raconte comment 47 samouraïs ont voulu venger leur maître qui avait subi une mort injuste. La première partie est certes un peu lente mais elle nous permet de bien comprendre pourquoi le maître s’est fait exécuter et le fort sens de l’honneur qui régnait en ces temps. De plus, c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’organisation du pays à ce moment-là. Quant à la vengeance en elle-même, celle-ci se veut réfléchie, loyale et implacable : le plan établi par les rônins est redoutable, surprenant et très bien préparé. Dès que cette partie est entamée, le récit s’envole véritablement et laisse place à une tension efficace. Certes, il n’y a pas de surprises pour peu que l’on ait lu le résumé au dos du volume qui en dit bien trop mais, en dehors de cela, on est assez bien embarqué dans l’histoire qui se révèle assez prenante. Pour ce qui est des graphismes, en dehors d’un tramage synthétique qui dénote complètement avec le trait du dessinateur, le résultat est plutôt de bonne facture : les personnages sont expressifs, les décors ne manquent pas à l’appel et la mise en scène ne manque pas de dynamisme. Voici donc un fait historique très bien relaté : à essayer pour les amateurs du genre !