L'histoire :
Lors d’une de ses balades nocturnes dans les cieux, l’homme du tableau de Bacon en couverture du livre de Masahiko a rencontré le petit visqueux. Ce dernier a des problèmes d’élocution et, souhaitant expliquer certaines choses sur la décorporation à Masahiko, il a donc chargé l’homme de la peinture de s’en occuper à sa place. De retour dans la chambre du jeune homme, l’homme du tableau commence alors ses explications. Pour lui faire comprendre ce qu’est un rite de passage, il lui parle de la tribu des nomades d’Eurasie, plus particulièrement d’un garçon prénommé Takegurin. Ce dernier s’est beaucoup attaché aux moutons que garde son peuple, et un jour viendra où ce sera lui qui s’en occupera. Sa sœur allant bientôt se marier, il est ainsi temps pour lui d’entrer dans le monde adulte. Un jour, son père l’attend avec un agneau attaché à un piquet et il lui tend un couteau avant de lui montrer la méthode la moins douloureuse pour achever l’animal. Takegurin ne pose aucune question et exécute alors l’agneau sans prononcer un mot. Une fois cette histoire terminée, Masahiko ne comprend toujours pas vraiment où veut en venir l’homme du livre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On attendait de ce volume un regain de dynamisme mais ce n’est malheureusement pas le cas. En effet, on constate encore une fois que, bien que l’intrigue avance, il y a énormément de discussions et de réflexions métaphysiques qui plombent le rythme, ce dernier n’étant déjà pas vraiment soutenu. Certes, quelques réponses sont apportées, mais l’ensemble des mystères reste à élucider et on espère que cela sera fait plus énergiquement dans le prochain volume. Pour ce qui est dessins, on ne peut que se faire les mêmes remarques que dans les tomes précédents : les décors sont nombreux sans pour autant être négligés, mais la qualité graphique varie d’une page à une autre, avec un style qui oscille entre le soigné et le grossier. Les traits appuyés alourdissent parfois la représentation des personnages et le design de Misa semble souvent en décalage par rapport aux graphismes. Bien qu’intéressant, ce nouvel opus manque de tonus et on vous conseille de le lire après avoir pris de la vitamine C, sous peine de vous endormir, voire de vous décorporer. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu…
