L'histoire :
Lorsqu’il était petit garçon, la sœur de Masahiko lui faisait un spectacle de marionnettes pour lui raconter des histoires qu’elle imaginait. Parmi elles, il y en a une qui n’a jamais été terminée : celle d’une jeune fille qui rencontre un loup dans la forêt, l’animal lui conseillant de vite se rendre au bout du chemin car quelqu’un l’y attend. Masahiko ne comprend pas vraiment pourquoi il se remémore cela. Le soir, M. Oga arrive dans une station de radio et demande à ce qu’un certain morceau, un inédit d’Albert Hayler, soit diffusé en fin d’émission. Le lendemain, l’animatrice de l’émission reçoit plein de messages de gens qui lui disent avoir ressenti une drôle d’impression : celle de s’être décorporés. Mais la jeune femme ne prend pas cela au sérieux et préfère en rire. De son côté, Masahiko rentre plus tard que d’habitude du boulot, et l’homme du tableau de Bacon lui demande de se décorporer pour qu’ils aient une discussion à trois, le petit visqueux étant convié à la réunion. Les deux esprits ont en effet une chose importante à révéler à Masahiko…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien qu’il y ait un petit peu plus d’action, ce quatrième volume reste aussi cérébral que ses prédécesseurs et nécessite une lecture concentrée pour bien comprendre tout ce qu’il s’y dit. A travers les discussions, l’auteur nous fournit des explications et des révélations, mais l’on a l’impression que la fin n’est pas aboutie et qu’il manque quelque chose. De même, à la toute fin, on retrouve les principaux protagonistes mais on ne sait même pas combien de temps s’est écoulé entre ce moment et le chapitre précédent, cette partie là ne représentant pas un chapitre nécessaire. Les thèmes abordés, comme l’importance des ordinateurs dans notre société ou les sectes, sont évoqués soit avec maladresse soit de façon incomplète et l’on a du mal à rester concentré. Les graphismes, quant à eux, sont constants dans leur irrégularité. En effet, certaines cases sont plus travaillées que d’autres et les dessins passent d’un style original et réaliste à un design plutôt enfantin et très manga, ce qui est très déstabilisant. En tous cas, les traits sont appuyés, les décors soignés et, de temps en temps, réalisés à partir de photos. De par son scénario et ses graphismes, Astral Project est un titre intéressant, mais ses défauts (manque de rythme, graphismes inconstants…) en altèrent la qualité et n’en font pas une série indispensable.