L'histoire :
Il y a 10 ans, le monde a été ravagé. A cette époque, Eiji Hoshimiya n’était qu’un enfant et s’était vu offrir un vœu par Daisy, une mystérieuse entité apparue devant lui sous les traits d’une jeune fille volante. Les souvenirs sont flous, mais Eiji aurait alors souhaité la fin du monde, ce qui aurait provoqué le cataclysme qui manqua tout juste d’anéantir l’humanité. Aujourd’hui, Eiji est lycéen et n’a plus jamais utilisé le pouvoir que Daisy lui a donné à l’époque, tandis que d’autres humains comme lui, les « orders », sont apparus un peu partout sur la planète. On dénombre environ 2 000 de ces gens capables de transformer un vœu en pouvoir, et beaucoup d’entre eux tournent mal. La population les craint, et Eiji en a bien conscience et a honte de ce qu’il a fait, c’est pourquoi il cache son pouvoir destructeur. En rentrant chez lui aujourd’hui, il tombe à nouveau sur Daisy en train de flotter dans sa chambre. Il la dispute car elle a encore créé de nouveaux orders, mais la créature n’en a cure : elle est ici car elle attend avec impatience qu’il utilise de nouveau le pouvoir qu’elle lui a donné. Pour le convaincre, elle lui révèle alors que ses souvenirs d’il y a 10 ans sont erronés : le garçon qu’il était n’a jamais souhaité la fin du monde... Le lendemain, Eiji tente de se rappeler : il voulait devenir le ranger du mal, comme dans sa série préférée, afin de contrôler le monde, mais pour y instaurer la paix. En cours, une nouvelle jeune fille fait son apparition : Rin Kurenai. Eiji a un coup de cœur pour cette dernière, mais il découvre alors qu’elle est venue pour le tuer car elle connaît sa vraie nature, et qu’il y a derrière elle toute une organisation armée. Eiji doit fuir, mais il doit d’abord aller récupérer sa petite sœur gravement malade à l’hôpital...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’auteur de Mirai Nikki revient ici avec une série au synopsis différent mais avec des éléments pratiquement identiques. L’histoire est celle d’Eiji, un adolescent qui aurait souhaité la fin du monde il y a 10 ans lorsqu’il était enfant et qui, grâce à une mystérieuse entité nommée Daisy qui s’amuse à donner des pouvoirs à plein de gens qu’on appelle des « orders », a provoqué un cataclysme qui a presque détruit la Terre. Aujourd’hui, Daisy apprend à Eiji qu’il n’avait en fait pas souhaité détruire le monde mais seulement le contrôler, et cette révélation correspond avec l’arrivée d’une très jolie jeune fille, Rin, dont Eiji tombe amoureux mais qui hélas est venue le tuer. Cette dernière connaît sa nature d’order et est à la solde d’une organisation armée. Les similitudes avec Mirai Nikki sont donc très nombreuses : les principaux protagonistes sont un garçon peu sûr de lui et une fille psychotique qui se retrouvent obligés de collaborer ensemble et de former un couple des plus étranges (Rin tentant constamment de tuer Eiji mais le pouvoir de ce dernier lui permet de la contrôler), les personnages sont stéréotypés (ainsi que les éléments annexes : l’organisation, la petite sœur malade du héros...) et ont tous un pouvoir qui fonctionne selon une série de règles précises qu’on découvre au fur et à mesure et qui rappelle furieusement les stands de Jojo’s bizarre adventure... Bref, tout cela n’est guère original. D’autres points viennent également noircir la lecture : des personnages qui commentent l’action inutilement (« il prend les voitures pour me les balancer dessus »... Merci, on avait vu), des transitions abruptes, des petits détails oubliés (le héros se fait transpercer la main mais ça n’a pas l’air de le perturber plus que cela, ni de saigner d’ailleurs), des dialogues pas toujours logiques (comme lorsque le héros décrit son pouvoir trois fois de suite de trois manières différentes), ou encore des retournements de situation bien pratiques (« non mais en fait tu n’avais pas souhaité la fin du monde », « ah oui, tiens ! »)... Heureusement, il y a tout de même des points positifs : le héros est moins neuneu qu’il n’en a l’air, certains rebondissements sont tout à fait inattendus, les silhouettes des personnages sont bien mieux gérées que dans Mirai Nikki, le récit avance très vite (parfois même un peu trop en fait), et la collaboration forcée du héros et de la jeune fille qui veut sa mort à tout prix apporte un côté intéressant. Néanmoins, ce premier opus reste au final très moyen, principalement à cause de l’aspect déjà-vu de la plupart des éléments du synopsis. Espérons que la suite saura se montrer un peu plus originale...