L'histoire :
Voici les histoires de quatre enfants de la nuit :
Alors qu’il est en train de patrouiller, Mizutani voit une collégienne en train de se prostituer : pour quelques yens, elle est prête à suivre un homme dans un hôtel. Mizutani intervient à temps pour empêcher cela et tente de convaincre la demoiselle de rentrer chez elle. Quand la jeune fille finit par lui avouer qu’elle n’a pas de foyer, Mizutani décide de la recueillir un temps chez lui...
Ne supportant plus les coups de son mari, la mère de Yoshié tenta d’étrangler sa fille avec une corde avant de se suicider. Toutes deux en réchappèrent mais la mère de la demoiselle fut envoyée en prison tandis que Yoshié partit dans un foyer. Depuis, Yoshié s’automutile et ne cesse de fuguer, mais sa rencontre avec Mizutani va tout changer...
Mizutani a remarqué qu’un de ses élèves est à la botte de Hikaru, un garçon de terminale. En posant des questions à son entourage, Mizutani découvre que Hikaru travaille avec des yakuzas et qu’il prévoit de rejoindre officiellement le clan après le lycée...
A l’époque où Mizutani était encore un jeune professeur, deux de ses élèves furent draguées par des militaires américains qui les emmenèrent à l’hôtel. Heureusement, elles ont appelé Mizutani à l’aide et celui-ci put intervenir à temps avec la police. Seulement, les jeunes filles risquaient l’expulsion pour avoir terni l’image du lycée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Uns fois de plus, on découvre des histoires vraies d’adolescents qui ont marqué Mizutani. On pourrait croire que la recette commence à s’essouffler mais il n’en est absolument rien : chacun de ces portraits est touchant et on retiendra particulièrement celui de Miki dont la vie est bouleversante. Dans tous les cas, Mizutani s’investit à fond pour tenter de sauver ces jeunes gens (il en héberge chez lui, il met en jeu sa carrière professionnelle...) tout en essayant de leur insuffler du courage pour se battre et affronter la vie. Ces quatre intrigues sont placées sous le signe du pardon car Mizutani réalise que les parents ont beau être cruels, certains agissent tout de même par amour et désespoir, le pardon étant alors parfois la meilleure solution : pour une fois, ce sont les enfants qui donnent une leçon au professeur ! Quant aux graphismes, ceux-ci sont toujours aussi réalistes et la quantité d’encrages (il n’y a quasiment pas de tramage) reflète bien la noirceur dans laquelle sombre les jeunes de ces histoires. Ce volume ne fait pas exception à la règle et nous captive autant qu’il nous émeut : une réussite.