parution 26 novembre 2008  éditeur Casterman  collection Hanguk
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Mondes décalés / Seinen / Sentimental

Catsby T6

Catsby s’isole pour faire le point sur ses amours, tiraillé entre Persoue et Sun... Une fin qui apporte beaucoup de réponses, souvent très surprenantes et dramatiques : l’occasion de clore l’histoire en une apothéose de lyrisme et de poésie.


 Catsby  T6, manga chez Casterman de Doha
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Red Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Red Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Casterman édition 2008

L'histoire :

L’hiver est dur et rigoureux et se prolonge. Alors que le quartier est en pleine reconstruction, Catsby essaie, lui, de voir clair dans ses sentiments. Persoue est enceinte et cette révélation a totalement bouleversé son couple avec Sun. Catsby demande une semaine de réflexion à Sun pour comprendre véritablement ce qu’il souhaite au plus profond de lui. Enfermé dans son appartement, Catsby a du mal à refaire surface. C’est l’occasion de passer du temps avec son ami Hound. Ce dernier lui parle de son passé pour lui ouvrir les yeux sur Persoue. Avant que Catsby ne sorte avec Persoue, Hound était très touché par la beauté de la jeune étudiante. Cependant, Catsby était aussi « sur les rangs » et les deux amis décidèrent d’un commun accord de laisser Hound libre de faire ce qu’il voulait avec elle pendant une semaine puis de la confier à Catsby. Hound raconte alors à Catsby ce qu’il s’est véritablement passé entre lui et Persoue pendant cette fameuse semaine où ils partaient en vacances entre amis. Dès leur rencontre, Hound avait compris que Persoue n’était pas une femme comme les autres...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Après cinq tomes, voici enfin la fin du cycle Catsby. Après de nombreux rebondissements et une peinture des sentiments rarement égalée en bande dessinée, Doha offre une véritable fin à son histoire. Le dernier opus est beaucoup plus long (presque 400 pages) et le lecteur va être servi en révélations chocs. Toutes les réponses sont apportées dans ce dernier volet et beaucoup sont à peine soutenables. Doha est un auteur pessimiste et le ton tragique se fait noir avec des coups de théâtre assassins. Plusieurs informations sont de véritables coups de poignard pour le lecteur, l’occasion pour l’auteur de produire un récit lyrique et émouvant. Si les pages sont nombreuses, les bulles se réduisent petit à petit jusqu’à disparaître. Les encarts narratifs sont des textes des tomes précédents, reprise habile de l’histoire de départ pour apporter une sorte de résumé final à l’ensemble. Le dessin lui-même se fait de plus en plus méditatif et symbolique. L’auteur ne ménage plus son lecteur et casse le rythme du récit en refusant la linéarité des cases : les prises de vue sont de plus en plus osées et il n’est pas rare de voir apparaître brutalement un canard, une fleur ou un morceau de ciel alors que Catsby parle avec Hound. Les gros, voire très gros, plans se multiplient : la truffe de Hound, la main de Catsby, la cigarette de Persoue, la fermeture d’une valise... La poésie réside dans un discours simple et des images qui s’attardent sur des détails en apparence anodins. La particularité de ce manhwa est cette impression d’évanescence et de silence méditatif : dans un rythme lent et quasi rêveur, l’auteur décrit à merveille l’intériorité des personnages (les révélations vont d’ailleurs apporter une lumière totale et inattendue sur tous les personnages de la série… même sur Sun !). Dans une correspondance lyrique, le décor matérialise les émotions des personnages tandis qu’un papillon tente de voler, représentation du besoin des personnages de s’évader loin de leur souffrance. A grands coups de révélations et de pathos, Doha offre une fin sublime même si l’ensemble est désespérément triste. Dans une volonté de peindre la jeunesse actuelle (le projet de Doha porte le nom de Drama of Youth), l’auteur va ensuite changer d’univers avec sa série suivante, Romance Killer(également chez Casterman), puis Kubrick (non encore publié en France)... tout un programme !

voir la fiche officielle ISBN 9782203017238