L'histoire :
Hound et Catsby sont en train d’avoir une discussion sur madame Hong lorsque le chat reçoit un coup de téléphone. Avant de décrocher, Catsby prend le temps de prévenir son ami qu’il devrait en finir pour de bon avec la femme car, dans le cas contraire, il risquerait de sombrer. Le chat s’en va après avoir raccroché mais Hound décide de le suivre à la trace et le retrouve facilement grâce à son odorat. Il l’espionne alors en pleine discussion avec Persoue et, s’il ne les entend pas à cause du bruit ambiant, le chien se doute bien que le moment est grave pour son ami. Les laissant seuls, il fait demi-tour et tombe sur Sun, qui est venue voir son petit-ami, et il la prévient que Catsby est bien là, mais que ce n’est pas « son » Catsby. Après coup, Catsby a une discussion avec Sun et celui-ci lui annonce que Persoue, son ex, est enceinte… De son côté, Persoue rentre chez elle et annonce à son mari l’événement et ce dernier, très surpris, ne sait quoi dire mais finit par lui promettre qu’ils vivront heureux… Quant à Hound, il part rejoindre Madame Hong dans sa maison mais ne trouve sur place qu’une feuille qui lui explique de suivre les instructions à la lettre : il doit d’abord prendre un bain avant de continuer le jeu de piste coquin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dur est ce cinquième volume de Catsby tant les personnages sont pris dans la tourmente de leur vie et prisonniers de leurs sentiments. On passe un nouveau cran en ce qui concerne la relation Catsby-Persoue-Sun qui prend un tournant dramatique, tout comme ce qui attend Hound à l’issue de ses désillusions cruelles. Le ton est grave, l’ambiance prenante, et le tout est mis en scène de manière cinématographique et poétique, tout comme le sont les textes de narration d’ailleurs. Les cadrages et la mise en page jouent pour beaucoup sur l’effet cinéma et cela, joint à la couleur des planches réalisées à la palette graphique, donne l’impression de visualiser un film d’animation aux images fixes plutôt que de lire une BD. Couleur qui, sous des aspects parfois simplistes, est en fait souvent très travaillée et n’est pas en reste pour ce qui est d’augmenter le détail apporté aux décors. Malgré tout, le format « cinéma » atteint ici des limites en termes de découpage, ce dernier restant désespérément cantonné à des cases rectangulaires. De par son scénario et son aspect graphique, cet avant dernier tome est véritablement un régal à lire et il nous tarde de connaître la conclusion de cet histoire dans le prochain opus.
