L'histoire :
Maintenant que Goldblam, second démocrate dans les sondages derrière le favori et vice-président actuel Albert Nore, a été vaincu grâce au scandale sur sa liaison avec une de ses collaboratrices, Kenneth Yamaoka est officiellement considéré par l’opinion publique comme le challenger principal. Mais la stratégie de ce dernier repose principalement sur une confrontation avec Nore et celui-ci refuse de participer à un débat télévisé. Yamaoka décide donc d’utiliser la presse pour divulguer leur affrontement et prévoit pour cela de venir rencontrer son adversaire de manière opportuniste alors que celui-ci sera entouré de journalistes afin d’avoir avec lui une petite discussion politique sous le regard attentif d’un public de spécialistes. Yamaoka s’invite alors à une soirée du vice-président et ce dernier accepte de le rencontrer pour essayer de comprendre à quel genre d’homme il a affaire… De son côté, Takashi discute avec MacCoy et celui-ci lui raconte comment il a rencontré Yamaoka durant la guerre du Vietnam. C’est lors d’une extraction de soldat blessé en pleine zone de combat que le directeur de campagne fit la connaissance du futur candidat alors même que celui-ci semblait sur le point de rejoindre les nombreuses victimes de cette guerre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maintenant que l’intrigue est en place, ce second volume s’avère déjà plus prenant que son prédécesseur malgré encore quelques stéréotypes venant peupler l’histoire. Ainsi, si l’on passe sur les classiques (le proche collaborateur fidèle rencontré au Vietnam, l’allégorie sur le rôle de Yamaoka et son camarade de chambre à travers le football américain et l’histoire d’amour entre le fils illégitime et la fille adoptive), certains passages sortent enfin des sentiers battus et arrivent à réellement capter notre attention, comme la partie de jeu d’échecs entre les candidats ou le coup de la déclaration volée. De même, l’intrigue évolue aussi du point de vue personnel puisque la femme de Yamaoka semble découvrir le lien qui unit son mari et le jeune journaliste venu du Japon. De son côté, Takashi commence même à se demander si Yamaoka ne serait pas directement lié à la mort de sa mère. Bref, le scénario s’avère de plus en plus prenant et c’est ce qu’on attendait. Les graphismes sont impeccables, soignés et très fournis, mais souffrent toujours de quelques petits soucis comme une trop grande ressemblance entre certains protagonistes que seule la coupe de cheveux et la couleur du costume permettent de différencier, ou encore des exagérations assez stressantes dans la mise en scène comme cette manie de mettre en avant certaines phrases ou réactions sans aucun intérêt. Pourtant, il y a des chances que ce second tome vous accroche définitivement dans sa toile et vous amène à vouloir suivre cette série inhabituelle jusqu’à son terme. A suivre, donc.