L'histoire :
En tant que candidat du parti démocrate, Kenneth Yamaoka effectue un discours dans lequel il s’en prend directement à l’armée américaine qu’il désire réformer en profondeur. En effet, il souhaite que cette dernière retire toutes ses bases implantées à l’étranger et qu’elle ne serve qu’à la défense du pays. Par ailleurs, il ne veut plus que les Etats-Unis soient la police du monde mais que l’armée de l’O.N.U. soit renforcée et puisse assumer pleinement ce rôle. Cette annonce a l’effet d’une bombe et provoque du remue-ménage chez les journalistes qui assistent au discours. Yamaoka n’a pas terminé de parler que les premiers effets ne tardent pas à s’en faire ressentir : son quartier général est littéralement submergé par les coups de téléphones, les fax, et les messages sur le site Internet du candidat. Quelles que soient les réactions des gens (sympathisants qui le soutiennent ou opposants qui l’accusent de trahison), celles-ci sont toujours virulentes et argumentées, ce qui montre que Yamaoka bouscule les mentalités.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce neuvième volume, édité par Casterman en même temps que les tomes un et deux, reprend la série là où les éditions J’ai lu l’avaient arrêtée. Avec son discours articulé autour du rôle de l’armée américaine dans son pays et dans le monde, Yamaoka créé la polémique et aborde un sujet des plus actuels. L’auteur maîtrise bien son sujet et aborde les choses de façon à nous les expliquer tout en nous captivant. Les magouilles politiques sont aussi très présentes dans les syndicats et Yamaoka dévoile une fois de plus son côté sombre et manipulateur à Takashi. Même si les dessins ne sont pas au meilleur niveau de l’auteur, ceux-ci sont toujours de bonne qualité et les décors sont aussi nombreux que travaillés. Les personnages sont charismatiques et les ressemblances entre eux se font maintenant plus rares. En revanche, la plupart ont des nez monstrueux, certains vêtements à carreaux font mal aux yeux et le soulignement abusif des réactions et paroles des protagonistes est encore trop récurrent. Bref, ce volume reste aussi intéressant que les autre et le suspense des dernières pages nous donne hâte de lire la suite.