L'histoire :
L’adversaire de Kenneth Yamaoka propose des conditions pour le débat audiovisuel dont la date se rapproche inexorablement. Il souhaiterait que cela soit diffusé sur trois grandes chaînes, que les téléspectateurs puissent poser leurs questions en direct et que les américains vivant à l’étranger soient interrogés. En fait, cela l’arrangerait fortement : deux des chaînes citées sont pro-républicains, les questions des téléspectateurs peuvent se manipuler facilement et les expatriés sont essentiellement des militaires. Malgré que ce soit un sacré désavantage, et contre l’avis d’Arthur, le sénateur Yamaoka accepte la proposition de son adversaire. Le jour fatidique, plus de la moitié des américains regardent le débat à la télé. Comme s’y attendait le parti démocrate, l’émission avantage clairement l’adversaire de Yamaoka. Ainsi, dès que ce dernier commence à prendre le dessus ou à approfondir un thème, l’animateur change aussitôt de sujet pour ne pas le laisser faire. Mais, au moment de parler de l’immigration, les choses ne vont pas se passer comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un simple regard à la couverture de ce volume nous permet d’avoir la conclusion de la série : Kenneth et Takashi sont en passe de se réconcilier devant la Maison-Blanche. D’ailleurs, le premier chapitre qui ouvre ce volume avec l’affrontement face à face des deux candidats indique clairement lequel sera le prochain président des Etats-Unis, ce qui permet à l’auteur de recentrer son récit sur les affaires familiales. Les secrets encore en suspens sont enfin dévoilés et, même si certaines ficelles narratives sont un peu trop simplifiées (croire qu’un débat télévisuel entre les candidats peut faire changer plus de la moitié de l’opinion publique est un peu naïf), l’intrigue reste captivante et on est complètement embarqué dans l’histoire qui prend des allures de polar. Les graphismes gardent un niveau très correct et on ne peut que constater les défauts habituels (découpage classique, gros nez, mise en évidence grossière de phrases choc). En revanche, les personnages sont tous charismatiques, les décors sont nombreux et détaillés et le rendu général est très réaliste. A l’heure où ces lignes sont écrites, Eagle s’avère on ne peut plus d’actualité et, malgré ses petits défauts, s’impose comme un très bon titre indispensable.