L'histoire :
La ville de Tottori se dresse à côté d’une montagne où les ruines d’un château moyenâgeux font le bonheur des enfants. L’un d’eux, Kenichi, vit chez ses grands-parents le temps d’un été avec sa petite sœur Sakiko, le temps du séjour de leur mère à l’hôpital. Leur père est mort il y a une dizaine d’années. Ken passe ses après midi à jouer avec ses amis, chasser les papillons ou pêcher les écrevisses. Les jeunes garçons aiment aussi s’aventurer dans les ruines et visiter les tunnels. La légende de la sorcière qui y habiterait les excite. La mairie décide pourtant d’aménager les ruines afin d’en faire un lieu touristique et en barre les entrées. Un jour, Ken reste chez lui, le vague à l’âme, et fait même ses devoirs d’été. Puis il sort se promener, jusqu’à ce qu’une averse le force à entrer dans un musée où une voix l’interpelle. Il se dirige alors vers celle-ci et se rend compte qu’il s’agit d’une salamandre, celle-ci lui demande de l’aider à regagner la source merveilleuse… En récompense, n’importe quel vœu lui sera exaucé. Or l’état de la mère de Ken ne s’arrange pas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le très prolifique Jirô Taniguchi nous offre une nouvelle histoire absolument incontournable pour ceux qui ont conservés leur âme d’enfant. On découvre l’aventure estivale de Kenichi, petit garçon au cœur pur, qui arrive à vaincre ses peurs pour sauver sa mère. Son histoire est touchante, même si elle ne s’avère pas très originale. On pense en effet irrémédiablement à Mon Voisin Totoro (d’Hayao Miyazaki), avec un aspect fantastique nettement moins poussé. La longue ballade à travers la montagne et ses tunnels est prenante et le parcours est chaotique et impressionnant pour un jeune enfant. Sans en dire plus, le cœur de la montagne impressionne, ne serais-ce que visuellement… Le contraste des couleurs est saisissant : aux teintes sombres en succèdent d’autres plus naturelles (vertes et bleutée). A noter : ce n’est pas Taniguchi qui s’est occupé de la colorisation, mais le frenchy Walter et sa compagne Yuka. Le mangaka leur a accordé sa confiance pour rendre plus vivant son univers fin où les détails fourmillent, notamment dans les décors. Un seul regret vient du visage des personnages, qui se ressemblent un peu tous au gré de ses mangas. La montagne magique est un excellent titre du plus européen des auteurs japonais !