L'histoire :
Le lendemain d’une chasse au sanglier particulièrement intense, Ryûmon est épuisé : il se lève tard, prend son petit-déjeuner et va ensuite profiter du calme dans son fauteuil. Hélas, il est tiré de son repos par la sonnerie du téléphone : il s’agit de Hiuchi qui tenait à lui annoncer le montant de la vente du sanglier chassé la veille. Après cela, Ryûmon décide d’écouter les messages sur son répondeur. Tous viennent d’une femme qui appelle de la part du haras de la « Mer du Japon Ouest ». Ryûmon a une mauvaise intuition mais rappelle tout de même la femme qui lui demande alors de venir au haras pour en rencontrer son président. Ce dernier, M. Sugaï, le charge de retrouver son berger allemand. En fait, ce dernier a été emporté, ainsi qu’un cheval infecté, par un palefrenier. Ryûmon met les choses au clair : il accepte de chercher le chien même si ce n’est pas un animal de chasse mais refuse de s’occuper du cheval et de l’homme. L’affaire est conclue mais l’enquête va rapidement se montrer délicate...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar du premier volet des aventures du limier, Ryûmon se voit chargé d’une nouvelle enquête où ce n’est finalement pas un chien de chasse qu’il va devoir retrouver (l’argent l’obligeant à revoir ses considérations). Cette fois, il doit certes retrouver un chien mais l’affaire n’est pas banale puisque l’animal est en fait parti avec un palefrenier et un cheval malade. Entre un patron peu scrupuleux, un manque flagrant de piste et un trio hors du commun, Ryûmon va avoir bien du mal à retrouver la piste des fuyards et à ne pas s’attacher à ce groupe singulier. En effet, au-delà d’une simple affaire de désertion, c’est l’histoire d’un homme qui s’est dévoué totalement à un cheval et d’un amour presque paternel qui nous est proposée, un peu à la manière d’un road-movie de la dernière chance, et le limier ne va finalement pas pouvoir s’empêcher de prendre parti dans l’enquête. Le récit est assez palpitant, émouvant et relativement réaliste : impossible de ne pas rejoindre la cavale ! En outre, quelques anciens clients de Ryûmon font une brève apparition et on apprécie de voir ce qu’ils sont devenus depuis. L’ensemble est en outre mis en image de manière très réussie et réaliste, ce qui ne gâche rien. On est donc une fois de plus conquis par les aventures du limier et, à l’instar du mangaka, on se prend à espérer le recroiser un jour pour de nouvelles enquêtes.