L'histoire :
Mimi est une jeune étudiante vivant en internat avec l’exubérante Aimei, Xiao Jing et Xiao Ding. Un matin, alors qu’elle coure pour rattraper son retard, elle bouscule un beau jeune homme habillé bizarrement et renverse le tas de cartes que celui-ci tenait. Croyant que c’est la carte qui lui plait alors que Mimi est juste intimidée, ce dernier lui en laisse une en souvenir. Quelques jours plus tard, elle tombe par hasard lors d’une session de shopping sur un magasin plutôt particulier proposant divers vêtements et accessoires un peu bizarres. La vendeuse, remarquant que Mimi est très mince lui propose alors d’essayer une robe somptueuse qu’elle dit être comme « la chaussure de vair de Cendrillon » et que personne n’a encore réussi à enfiler. En essayant la robe, elle se rend alors compte que l’étiquette est la même que la carte que lui avait laissé l’étudiant. D’ailleurs elle sort de la cabine d’essayage au moment même où le créateur de cette robe rentre dans la boutique et celui qu’elle voit devant elle n’est autre que l’étudiant en question. Il lui propose alors de devenir son modèle pour la présentation de ce vêtement à un concours qui doit avoir lieu bientôt et où elle devra défiler devant le public. Commence alors pour la timide Mimi des séances d’entraînement portant sur l’allure, le défilé, et diverses techniques qui vont peu à peu lui faire prendre confiance en elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mimi est l’œuvre d’une jeune auteur chinoise issue de la publicité, et a reçu un prix du meilleur album en 2004. A la lecture du premier chapitre, on pourrait se demander pourquoi : un dessin peu travaillé, un scénario plus que classique… Mais on s’immerge rapidement dans cette histoire touchante, portée par une mise en scène originale et servie par un dessin épuré et plutôt simple mais agréable et s’améliorant au fil des pages. Ce graphisme particulier s’adapte d’ailleurs assez bien à l’ambiance de cette série qui rappelle un peu certains mangas comme Gokinjo ou Nana (chez Delcourt), voire Paradise Kiss (chez Kana), d’Aï Yazawa pour le côté artistique et passionné, et la nostalgie qui s’en dégage. Peut-être est-ce dû aux origines publicitaires de l’auteur, mais certains plans sont très originaux et apportent un petit plus à cette œuvre. De plus, l’histoire est plus complexe que l’on aurait pu s’y attendre et certaines scènes nous laissent présager des événements intéressants pour la suite. Pour résumer, une fois les premiers chapitres passés, on reste accroché jusqu’à la fin du tome et l’on attend avec impatience la suite de l’émancipation et de la romance de l’héroïne dans le prochain volume.