L'histoire :
Mimi déprime depuis qu’elle a vu Gongyi embrasser la sublime Meng Lu alors qu’elle s’apprêtait à lui avouer ses sentiments. Bien qu’elle essaye de ne rien en montrer à ses amies, ces dernières s’inquiètent tout de même pour elle tout en maudissant Meng Lu. Cette dernière éternue car on parle d’elle (selon la tradition asiatique équivalente à l’oreille qui siffle occidentale), et se rappelle sa première rencontre avec Gongyi où tous deux partirent à la recherche de l’île du Dieu Chat et tombèrent amoureux. De son côté, Mimi, pour oublier sa peine, décide de confectionner un lapin en peluche pour une petite fille de l’orphelinat appelée « petit lièvre », qu’elle avait rencontré par hasard dans la rue. Partie dans un centre commercial à la recherche d’un bouton spécial pour sa peluche, elle tombe nez à nez avec Gongyi et Meng Lu et c’est l’occasion pour les jeunes femmes de faire connaissance. Lors de la discussion, le couple aperçoit le lapin et Meng Lu décide que Gongyi, élève en stylisme, doit aider Mimi à le retoucher pour qu’il ressemble vraiment à ce qu’elle avait en tête à l’origine. Mais Mimi reçoit un coup de téléphone qui lui apprend que petit lièvre vient d’être adoptée, et qu’elle quittera donc l’orphelinat le lendemain matin. Tout trois se rendent donc dans le très spacieux appartement de Meng Lu et passent la nuit à retoucher la peluche afin qu’elle soit finie à temps pour les adieux de Mimi à sa jeune amie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que l’on voyait arriver un déroulement classique à ce genre de récit, ce volume nous étonne en redonnant un nouvelle orientation à l’héroïne et en complexifiant un peu les choses. Mimi, qui dessine des accessoires très mignons mais est complètement nulle dès qu’il s’agit de les réaliser, décide en effet de s’inscrire en stylisme, non pas pour y traquer Gongyi dans une optique d’amour à sens unique, mais plutôt car c’est pour elle comme une révélation de ce qu’elle veut vraiment faire. Côté dessin, le trait est maintenant posé depuis la fin du volume précédent, mais la mise en page et la réalisation sont par contre redevenues un peu plus classiques. On ne retrouve pas dans cet opus les plans originaux et super stylés qu’on avait pu admirer dans le premier volume et c’est bien dommage. Mais y on retrouve heureusement le charme qui accrochait déjà le lecteur à cette série et ce volume se lit encore une fois d’une traite, même si l’histoire se révèle souvent plus triste que dans son prédécesseur. Si vous avez aimé Gokinjo, une vie de quartier (édité chez Delcourt) et que vous raffolez des histoires mélancoliques, jetez-vous sur Mimi car il serait vraiment idiot de s’en priver.