L'histoire :
Puduk est un héros de manga au chômage qui a tenté en vain d’obtenir un rôle de méchant. Cela le déprime et il déambule dans les rues jusqu’à ce qu’il rencontre un étrange héros un peu bourré, Wingman. Ce dernier lui confie alors un carnet appelé « death book » qui aurait le pouvoir de rendre réel tout ce qu’un humain écrit dessus. Vivement intéressé, Puduk va aller chez les humains afin de trouver un pigeon à qui laisser le livre. Il va choisir Larv, un garçon intelligent et tellement beau gosse que toutes les filles de son lycée lui courent après. Après les cours, Puduk prend en filature le jeune homme et attend d’être dans une ruelle vide pour balancer le carnet à la tête de Larv. Ce dernier s’énerve immédiatement mais il n’y a plus personne lorsqu’il regarde dans la rue. Il remarque alors le death book à ses pieds et décide de le ramener chez lui. Une fois à la maison, il se prend une casserole dans la face : sa mère pensait que c’était son mari qui rentrait. Sa sœur aussi va l’importuner en lui demandant de lui faire ses devoirs pendant qu’elle sort. Arrivé dans sa chambre, Larv pense enfin être tranquille pour étudier le carnet qu’il a ramassé mais Puduk va alors lui rendre une petite visite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est maintenant au tour de Death note d’être pastiché, après Naruto(chez Kana) et Dragonball (chez Glénat) respectivement détournés dans Naruzozo(aux éditions Gekko) et DragonFall (chez Akileos). Le ton se veut évidemment humoristique et décalé mais, hélas, les gags ne font pas mouche et font tout au plus parfois sourire. L’intrigue suit l’histoire originelle mais le fond reste tout de même creux et ne parvient pas vraiment à nous faire rire. Malgré tout, les plus jeunes, peut-être moins blasés, apprécieront sûrement un peu plus cet humour. Les clins d’œil à certains mangas (et même à des comics) sont sympathiques mais leur utilisation intempestive gâche leur effet. Les dessins, quant à eux, sont corrects et possèdent pas mal de décors, mais les personnages ont un côté très gamin, à la limite du SD, ce qui rend le tout encore plus enfantin. Quant aux tramages, ils sont réalisés à l’ordinateur et, malheureusement, cela se voit un petit peu trop par endroit. Notons en passant que, malgré les noms d’origine japonaise inscrits sur la couverture, nous avons là affaire à un manga français comme le montrent les bulles horizontales, le sens de lecture, les références utilisées, et tout simplement la page des crédits. Bref, la parodie est un art qui est loin d’être maîtrisé dans ce premier tome, ce qui ne nous donne guère confiance pour la suite.