L'histoire :
Entre la pollution, le manque de ressources et l'augmentation de la population, les problèmes d’énergie ont pris une telle ampleur qu’il a fallu prendre une grande décision. Plusieurs solutions furent envisagées, comme la conquête d’autres planètes, mais celle qui a été retenue fut la création d'un espace virtuel nommé "GAIA" où les hommes pourraient continuer à vivre. Installé dans une cabine appelée « bed », chaque utilisateur se retrouve plongé dans GAIA qui reconstitue fidèlement le Japon du début du 21ème siècle : tout a été reproduit fidèlement et les hommes connaissent de vraies sensations physiques, hormis la douleur. Douze ans plus tard, l’utilisation de GAIA s’est bien développée et beaucoup y sont connectés en permanence. Yûri est un étudiant ordinaire qui a du mal à se faire à cet espace virtuel : alors qu’il est la plupart du temps dans ce monde, il n’arrive toujours pas à s’accoutumer à l‘absence de douleur et se surprend souvent à dire « aïe » quand il croie qu’il va souffrir. Un jour, alors qu’il fait du vélo dans "GAIA", il voit une drôle de carte tomber du ciel. Il la ramasse et remarque vite qu’il ne s’agit pas d’une carte ordinaire, mais il est loin de se douter des ennuis que cela va lui attirer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le contexte de base de cette histoire fait clairement penser au film Matrix puisque les hommes se parquent dans des petites cabines individuelles pour vivre leur vie virtuellement. Néanmoins, il ne s’agit pas ici de libérer les hommes (ou du moins par pour l’instant) mais de suivre Yûri, un étudiant ordinaire, qui va se retrouver pris malgré lui dans un jeu mortel où les possesseurs de cartes « Oz » ressentent la douleur et s’entretuent pour gagner l’argent contenu dans ces cartes. Non seulement tout cela n’est pas très alléchant mais en plus la lecture se révèle rapidement laborieuse. Tout d’abord, l’intrigue met énormément de temps à démarrer : le contexte du monde virtuel nous est exposé dès le première page mais il faut attendre la fin du volume avant qu’on apprenne à quoi sert réellement la carte Oz et ce qui attend Yûri, le reste n’étant finalement que du remplissage. De plus, les personnages ne se montrent pas vraiment attachants et leur comportement est parfois improbable, sans parler de dialogues qui dépassent parfois la limite de l’incohérence. Les références au Magicien d’Oz ne sont que moyennement intéressantes et n’apportent pour l’instant pas grand-chose au récit. On a également le droit à du fan-service risible (mention spéciale à la fille timide de 13 ans qui se balade avec un haut de maillot trop petit pour sa gigantesque poitrine) et franchement mal amené. Le scénario est donc passablement décevant alors que les graphismes sont plutôt corrects : les personnages sont expressifs, les décors sont assez bien représentés et les scènes d’action font preuve de fluidité. En revanche, on remarque des bulles parfois très mal remplies, ce qui accentue les défauts. Bref, celte introduction laisse à désirer et ne se montre pas engageante quant à la suite.