L'histoire de la série :
Kitaro est le dernier survivant de l’espèce des morts vivants. Pour autant, ses ancêtres ont toujours vécu en harmonie avec les humains et, depuis sa naissance, seul son père a survécu, mais sous une apparence étonnante. En effet, celui-ci n’est autre qu’un globe oculaire avec tout petit corps. En grandissant, le petit zombie va développer des pouvoirs qu’il mettra au service des personnes dont il voit l’utilité et les bienfaits. Il rencontrera beaucoup d’amis yokaï, parmi lesquels Ratichon, un être lâche et fourbe qui ne s’allie qu’au plus fort !
L'histoire :
Mr Mizuki est chargé par son supérieur de vérifier le cas d’une patiente d’un hôpital, qui depuis peu se serait transformée en zombie suite à une transfusion. Il cherche alors l’explication à tout ça et, en fouillant dans les dossiers de l’établissement, se rend compte que cela proviendrait du sang du donneur. C’est en se rendant au domicile de celui-ci que Mizuki se rend compte qu’une chose est anormale : le sang appartiendrait à son voisin alors que la maison a l’air abandonnée. Le soir, intrigué, il décide d’observer dehors et voit alors un feu follet qui semble l’inviter à le suivre. Prenant son courage à deux mains, il rentre alors chez ses voisins et découvre qu’il s’agit de morts vivants. Ils lui expliquent être les derniers survivants de cette espèce et souhaiteraient vivre jusqu’à la naissance de leur enfant. Mizuki accepte alors de ne rien dire à personne jusqu’à l’heureux événement. Quelques mois plus tard, il retourne à leur domicile mais ne trouve plus que deux cadavres pourrissants, qu’il va enterrer. Ce n’est que trois jours plus tard que sort de la tombe un petit garçon que Mizuki va élever. Seulement un jour, celui que tout le monde appelle Kitaro, décide de partir sur les routes pour trouver le but de son existence.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Shigeru Mizuki est un auteur peu connu en nos contrées. Pour autant, le grand prix obtenu à Angoulême en 2007 a permis de faire découvrir cet artiste. Kitaro le repoussant est sa série la plus connue au Japon. On y retrouve les mêmes ingrédients que dans quasiment tous ses ouvrages : des yokaï (monstres du folklore japonais) ! Dans ce manga, on découvre le destin maudit d’un pauvre petit mort vivant qui, à travers ses escapades, cherche à faire le bien autour de lui. Les histoires flirtent bien évidemment avec le fantastique mais pas avec l’horreur ou le gore comme le sujet pourrait le laisser croire. Ce sont souvent de petites fables prônant la différence. Certains jugeront même Mizuki un brin nationaliste quand les personnages de Dracula, Frankenstein et consorts, envahissent une île japonaise pour en faire leur Etat. Jugement infondé, puisque dès le volume suivant, ces mêmes envahisseurs participent à un match de baseball avec Kitaro. Le trait de l’auteur est extrêmement simpliste et peu technique. La narration passe, il est vrai, par certains résumés scénaristiques, mais c’est compréhensible du fait de l’ancienneté du manga (paru entre 1965 et 1966). Kitaro le repoussant est une œuvre à découvrir, au même titre que NonNonBâ (même auteur, même éditeur), et est un classique du folklore japonais.