L'histoire de la série :
Kitaro est le dernier survivant de l’espèce des morts vivants. Pour autant, ses ancêtres ont toujours vécu en harmonie avec les humains et, depuis sa naissance, seul son père a survécu, mais sous une apparence étonnante. En effet, celui-ci n’est autre qu’un globe oculaire avec tout petit corps. En grandissant, le petit zombie va développer des pouvoirs qu’il mettra au service des personnes dont il voit l’utilité et les bienfaits. Il rencontrera beaucoup d’amis yokaï, parmi lesquels Ratichon, un être lâche et fourbe qui ne s’allie qu’au plus fort !
L'histoire :
Kitaro et Ratichon boivent un verre dans un troquet, et discutent avec deux hommes passablement éméchés sur l’existence des fantômes. Le pseudo-débat dégénère assez vite, et l’un des hommes donne un coup au petit mort vivant qui voit alors une énorme bosse lui pousser sur le crâne. Kitaro interpelle son agresseur en lui disant qu’il devra lui rendre la même. Sortant du bar, l’homme lui répond qu’il n’a pas peur puisqu’il est un ancien boxeur. Se rendant à la gare afin de rentrer chez eux, ils arrivent malheureusement un peu tard, mais le chef du contrôleur lui dit qu’il doit rester des places dans le train spécial. Prenant ces places, nos deux hommes ivres ne voient pas qu’à l’arrivée de ce train, les autres passagers ne sont autres que des yôkais portant des bâtonnets d’encens. A chaque station, la crainte de ne pas être dans le bon train est de plus en plus grande, car toutes portent des noms étranges et morbides tels que « Urne funéraire » ou « Crématorium ». Commençant à céder à la panique, les deux hommes se dirigent alors vers le contrôleur mais se rendent compte qu’il s’agit de Kitaro !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kitaro le repoussant poursuit son parcours atypique dans le milieu du manga. En effet, cet anti-héros nous montre toute sa générosité et la bonté dont il fait preuve auprès de personnes lui réclamant de l’aide. Nous avons là un personnage attachant qui se sert de la peur pour jouer des tours finalement peu vilains. Dans ce second tome, on dénote quelques aventures plus longues, notamment celle du monstre des mers (paru en 1966) qui fait irrémédiablement penser à Godzilla (sorti dès 1954). Les thèmes sont communs avec le long métrage, notamment l’arme nucléaire, mais une touche d’humour vient alléger le tout. On voit également Kitaro organiser une partie de base-ball (le sport le plus populaire au Japon) entre une équipe humaine et une autre composée de yôkaïs, ce qui s’avère un grand moment de n’importe quoi ! Shigeru Mizuki nous avait fourni un premier tome sombre et drôle, le second joue avec les mêmes cartes mais l’aspect sombre est toutefois moins présent. Ce second tome des aventures de notre petit mort vivant se lit avec plaisir et nous fait penser que les œuvres, lorsqu’elles sont de qualité, résistent à l’épreuve du temps, ce qui est le cas ici !
