L'histoire de la série :
Kitaro est le dernier survivant de l’espèce des morts vivants. Pour autant, ses ancêtres ont toujours vécu en harmonie avec les humains et, depuis sa naissance, seul son père a survécu, mais sous une apparence étonnante. En effet, celui-ci n’est autre qu’un globe oculaire avec tout petit corps. En grandissant, le petit zombie va développer des pouvoirs qu’il mettra au service des personnes dont il voit l’utilité et les bienfaits. Il rencontrera beaucoup d’amis yokaï, parmi lesquels Ratichon, un être lâche et fourbe qui ne s’allie qu’au plus fort !
L'histoire :
Dans une petite ville, Shota, un petit garçon, est dans le coma depuis un moment mais le plus troublant est que personne ne sait pourquoi ni comment c’est arrivé. Ses parents sont inquiets et le jour où Matahachi, un livreur de tofu, leur apporte un repas, celui-ci leur conseille de faire appel à Kitaro. La nuit venue, le petit mort-vivant apparaît à la porte de cette famille et le couple accepte qu’il aille examiner Shota. Quelques instants suffisent pour que Kitaro découvre que l’âme a été volée. Il décide alors de débuter ses recherches et, grâce à un de ses cheveux qui lui sert à trouver les yôkaï, se dirige vers une étrange bâtisse au confluent des dimensions. Il commence alors à entendre le son d’une guitare qui, au fur et à mesure qu’il progresse vers celui qui le créé, l’enivre, avant qu’il tombe inanimé et dans un état identique à celui de Shota. L’âme de Kitaro est désormais prisonnière du yôkaï appelé Yaksha qui la retient dans un ballon en plastique. Mais la situation n’est pas aussi désespérée qu’elle n’y paraît car le père de Kitaro, caché dans son orbite gauche, part libérer son fils de sa prison spirituelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 3 de Kitaro le repoussant continue à nous faire connaître, plus encore, le talent de Shigeru Mizuki. Ce mangaka au parcours étonnant, ayant perdu l’un de ses bras lors d’un bombardement, a créé une véritable mythologie sur les fantômes du folklore japonais appelés yôkaï. Il se distingue par une approche différente de celle que l’on pourrait croire puisque, malgré des histoires funèbres ou surnaturelles et aux personnages horrifiques (mort-vivants, vampires), il nous les présente toujours de façon humoristique voir par instant poétique. Ce nouveau volet des aventures de Kitaro continue sur la lancée de ses 2 prédécesseurs, avec un sens de la narration impressionnant pour un titre dont les histoires sont parues en 1967. Le poids des années n’a pas réellement eu de prise sur cette série ! Le bémol concerne par contre les dessins, pas vraiment moches mais pas vraiment moyens non plus. Les personnages sont peu détaillés et peu réussis, les décors, quant à eux, rattrapent le tout par leur noirceur ou leur grandiloquence (pages 92 et 123). En définitive, ce nouveau tome nous divertit toujours autant et nous donne envie de chanter l’hymne à Kitaro : Geh Geh Geh !