L'histoire :
Hiroshima, 1958. Akihiro est un jeune garçon en classe de CE1 qui passe la plupart de son temps à pleurnicher et embêter son grand frère Yoshinori ainsi que sa mère. Ce matin n'échappe pas à la règle et Akihiro embête son frangin dont il souhaite emprunter le masque. Leur mère arrive à les calmer mais, juste après le petit-déjeuner, les deux enfants recommencent à se chamailler. Heureusement, leur tante Kisako débarque à ce moment et distrait les deux garçons en leur offrant un cadeau. Après cela, leur mère se rend au travail pendant que leur tante s’occupe d’eux toute la journée. Le soir, les deux enfants dorment paisiblement. Le lendemain, Yoshinori cède son masque à Akihiro juste avant que ce dernier raccompagne Kisako à la gare avec sa mère. Sur le quai, Akihiro et sa mère disent au revoir à Kisako qui est à bord du train pour rentrer chez elle. C'est au moment où retentit le signal de départ que la mère d’Akihiro pousse le garçon dans les bras de sa tante. En réalité, sa mère connaît des soucis financiers et a décidé d’envoyer Akihiro chez sa mère, dans la campagne de Saga...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation du roman autobiographique de Yoschichi Shimada, Une sacrée mamie revient dans une nouvelle édition, au format double. Pour les lecteurs de la première heure, il n'y a pas de véritable nouveauté à en attendre en dehors d'une nouvelle jaquette. En revanche, pour les autres, c'est l'occasion de découvrir une œuvre attendrissante. En effet, on suit toute la vie d'un village de campagne à travers les yeux d'un petit garçon qui a été éloigné de sa mère pour des raisons financières, et l'émotion est de mise dès le début. On découvre en même temps qu'Akihiro une vie rudimentaire à la campagne et on rencontre des portraits tous plus sympathiques les uns que les autres. Tous ces personnages débordent de vie, leur mode de vie est décrit avec précision, et tout est fait pour qu'on nous faire partager leur quotidien. Cela fonctionne, on apprécie tout le monde et le vécu du récit transpire dans les pages. Quant aux dessins, le style un peu daté colle parfaitement à la tonalité de l'histoire et l'ensemble ne manque pas de détails. Une bonne (ré)édition !