L'histoire :
- Shimpei a du mal à vivre de ses mangas car sa maison d’édition ne paye pas beaucoup. Un jour, entraîné par un illustrateur de revues SM, Shimpei perd de l’argent au mah-jong. Il demande alors à sa petite amie de poser pour l’illustrateur...
- Un homme étrangle sa partenaire pendant qu’ils couchent ensemble afin de décupler leur plaisir. Seulement, après l’orgasme, la jeune femme ne bouge plus. Paniqué, l’homme s’enfuit et rentre chez lui comme si de rien n’était. Mais combien de temps a-t-il devant lui avant que son crime ne le rattrape ?
- Un lycéen à vélo se fait renverser par une voiture. La femme qui était au volant vient voir s’il va bien et dévoile accidentellement le tatouage qu’elle arbore à l’intérieur de la cuisse. En arrivant en cours, le lycéen réalise que la femme n’est autre que sa nouvelle prof principale...
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Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ryôichi Ikegami nous a toujours réjouis avec ses œuvres adultes au style impeccable et à l’ambiance hypnotique : Crying freeman, Sanctuary, Heat... Aussi, apprendre que ce manga adapte - comme le titre l’indique - des nouvelles de littérature japonaise est une véritable bonne nouvelle, d’autant que cette édition est nettement plus étoffée que celle publiée en 1999 par les éditions Tonkam (version devenue introuvable). On y dénombre une dizaine d’histoires d’amour sombres et envoutantes. A chaque fois, un homme pense dominer la femme qu’il met à l’épreuve dans le sexe, mais il devient la proie de ses propres désirs et rêves. Quand on y regarde de plus près, les femmes prennent l’ascendant psychologiquement et sont loin d’être aussi soumises qu’elles en ont l’air, bien au contraire, et ce même si le point de vue des récits est toujours situé du côté de ces messieurs. Cette dimension cérébrale donne tout son intérêt et sa tension aux intrigues, qui sont de petits bijoux de littérature, et on ne peut que se plonger dedans avec délicatesse et plaisir. Les dessins transpirent de réalisme et donnent encore plus de profondeur et de vie aux histoires. Les femmes sont d’une beauté à couper le souffle et les scènes de sexe n’ont absolument rien de graveleux : l’érotisme est ici une forme d’art et ces passages sont très envoutants. A l’instar des personnages masculins, Yuko nous charme et nous hypnotise complètement, impossible de s’en défaire !