L'histoire :
Sur la face est de l’Everest, Buntaro se protège d’une tempête de neige en restant sous sa tente. Hélas, le jeune homme manifeste des signes d’hypothermie, a les mains blanchâtres sous ses gants et sent des rides creuser son visage : son corps ne tient clairement pas le choc ! L’alpiniste commence alors à regretter toutes ces années passées à grimper des sommets, sa découverte de l’escalade et même de ne pas être mort au lycée. Toutefois, il se met ensuite à penser au bonheur que lui apportent sa femme et sa fille. Il décide alors de redescendre de la montagne pour rentrer vivant auprès des siens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Presque tout ce volume est centré sur Buntaro qui se sent mal et tente avec beaucoup de difficulté de redescendre. Comme à l’accoutumée, les sentiments du jeune homme et le danger de l’Everest sont parfaitement dépeints, nous donnant l’impression d’y être. Néanmoins, Buntaro se montre un peu trop subitement instable mentalement : jusque-là, son comportement était assez stoïque et cette bascule est donc déstabilisante. De plus, la fin en elle-même est assez brutale et se contente de quelques images pour nous faire comprendre ce qu’il s’est passé : non seulement cela est expéditif, mais en plus la narration est assez maladroite. Du coup, on est déçu par cette fin qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. En outre, l’adaptation française est assez catastrophique car, sur beaucoup de pages, on trouve des mots traduits en français mais tournés dans le sans japonais, quand ce ne sont pas des lettres retournées à l’intérieur dans un mot ! On se consolera avec le reportage bonus sur le vrai Buntaro Mori, mais cela ne rattrape pas les défauts précités. En résumé, une fin qui n'atteint pas des sommets, digne d’une mauvaise chute.