L'histoire :
Nakayama est en train d’interroger Reiko pour trouver une faille psychologique en elle. A force d’insister et de douter de tout, la disciple parvient à ses fins et arrive à pousser Reiko à la confession. Cette dernière lui raconte que, lorsqu’elle était plus jeune, elle était très amoureuse de son petit ami mais a rompu ses fiançailles quand elle a découvert qu’il s’était rabattu sur elle après s’être fait larguer par une riche et belle héritière. Après cette rupture difficile, elle est partie en voyage avec des amies et c’est ainsi qu’elle a rencontré son mari actuel. Nakayama la harcèle de questions et fait en sorte que Reiko avoue aimer être la petite princesse de son époux. Une fois parvenue à ce stade de la discussion, Nakayama explique à Reiko qu’elle est en fait une femme effroyable imbue d’elle-même. Celle-ci est ébranlée par une telle remarque et se retrouve complètement en proie aux doutes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le lavage de cerveau de Reiko commence réellement dans ce troisième volume où l’on voit la jeune femme vaciller. Avec de la psychologie de bas-étage et un affaiblissement physique et mental, la méthode de la secte est bien rôdée et on comprend comment fonctionnent les rouages de telles organisations ainsi que leurs manières pour briser les liens avec la famille. Par ailleurs, des failles internes apparaissent puisque Heihachirô a de plus en plus de mal à cacher son amour pour Reiko qu’il assimile à sa mère et cela pourrait bien le mener à sa perte. Néanmoins, les nombreuses scènes de sexe ne servent à rien si ce n’est à faire du racolage et cela nuit vraiment au récit qui y perd en crédibilité. Et c’est bien dommage car le thème de l’histoire est intéressant et les graphismes sont de bonne qualité : personnages expressifs et travaillés, tramage soigné, cases fournies en dépit du manque de décors… Une fois de plus, l’intrigue est gâchée par des scènes de sexe inutiles et on espère que le prochain et dernier volet saura mieux exploiter le scénario de fond.