L'histoire :
Invité par le prince Louis-Auguste, Charles-Henri se rend à Versailles dans un costume bleu, couleur destinée aux nobles. Le prince se réjouit de le revoir car il a été touché par son extrême sensualité, alors qu’il avait toujours entendu des descriptions monstrueuses des bourreaux. Seulement, à peine est-il arrivé à l’entrée de la cour que Charles-Henri est pris à parti par les gardes. Ceux-ci l’ont reconnu et ne croient pas à son invitation. C’est alors que la comtesse de Marlet arrive. Elle reconnaît Charles-Henri avec qui elle a couché il y a quelques jours et s’offusque : elle ne savait qu’il était bourreau et se sent souillée. Charles-Henri réalise alors qu’il est tombé dans un piège...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a bien compris que la cours est un véritable nid de vipères où les complots sont monnaie courante. Toutefois, c’est bien la première fois que Charles-Henri est autant exposé puisqu’il est carrément accusé d’avoir souillé une noble et doit se défendre lui-même lors de son procès improvisé, le tout dans un but de décrédibiliser le prince. Même si la vision des Charles-Henri paraît un peu trop naïve au moment de se défendre, il n’en demeure pas moins que son plaidoyer est époustouflant, hypnotique et pas dépourvu d’ironie. Ses paroles font mouche et on n’en rate pas une miette ! Quant à la dernière partie de ce volume, elle nous montre comment Marie-Antoinette se prépare à épouser un homme qu’elle ne connaît pas pour la paix entre la France et l’Autriche : qu’on aime ou pas le personnage, son enfance fait tout de même peine à voir et nous promet une arrivée mouvementée pour la suite. Les dessins, toujours aussi somptueux, évoquent volontairement des toiles d’époque : les personnages ont parfois l’air de poser mais le rendu est tellement magnifique qu’on aurait tort de s’en plaindre. Encore une belle réussite !