L'histoire :
Nous sommes en 1795. Hanataro est un homme qui a perdu le goût à la vie. Osaki, jeune voisine qui s’est attachée à cet homme doux au passé mystérieux, fait le nécessaire pour le garder en vie. Elle le nourrit en cachette de son beau père, un alcoolique violent. Un jour, suite à une dispute au sujet de Hanataro entre Osaki et son beau père, ce dernier tente de violer la jeune fille. Elle le tue alors d’un coup de couteau. Hanataro, au bord du suicide, décide de se livrer au chef de la brigade mobile et gardien de la ville d’Edo, Heizo, afin de sauver la jeune fille de la pendaison. Le chef de la brigade démasque l’ancien puissant champion de sumo et comprend que ce dernier souhaite se suicider en sauvant une innocente. Afin de ne pas commette d’erreur judiciaire et laver l’honneur de la brigade mobile, il va vouloir lui redonner goût à la vie et faire de ce puissant sumo son bras droit. Ils combatteront ensemble pour que l’ordre en ville soit respecté. Heizo pourra avec son aide appliquer les codes d’honneur de la brigade mobile qui lui sont chers, tandis qu’au fil des aventures le passé tragique de Hanataro refait surface…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette histoire, inspirée de faits réels, est une bonne introduction à la complexité du code d’honneur des japonais. L’auteur nous guide dans notre découverte d’Edo à la fin du XVIIIe grâce à de nombreux commentaires. Ce manga ne se résume pas non plus à des combats guerriers : l’aspect psychologique et les relations entre les personnages ne sont pas délaissés. Les personnages sont parfois touchants et leurs sentiments réalistes. On peut de fait s’identifier facilement au héros, et à sa découverte des règles de l’honneur. Ainsi, au même titre que Hanataro, le lecteur pourra être parfois surpris par les raisonnements du chef de la brigade. Cependant, mis à part les liens entre les personnages, l’aspect psychologique, historique, et la définition d’un certain type d’honneur, l’histoire reste au global décevante. En effet, après une première partie qui pose le sujet et les personnages, des enquêtes se succèdent sans réels liens les unes avec les autres. Le dessin est intéressant, le niveau de détail et la maîtrise des ombres est remarquable. Dommage qu’au fur et à mesure il tende vers des formes plus classiques, moins recherchées. Bref, Kajô est un manga qui se détache des mangas historiques classiques grâce au coté humain des personnages, mais qui décevra ceux qui recherchent un scénario construit et prenant.