L'histoire :
Hanatarô le sumo et Heizô le chef de la brigade sont encore en vadrouille contre le crime. Heizô, toujours affaibli par la maladie, se fait porter par son ami dans un restaurant où il a de vieilles connaissances. Il ne lui faut pas longtemps pour se rendre compte que quelque chose ne va pas. En creusant, il découvre que le propriétaire du restaurant est à la recherche de sa fille. Celle-ci est retrouvée violée par un inconnu. Mais les vrais motivations de ce crime semblent plus complexes, surtout quand on découvre que le criminel travaillait pour une créancière... S'ensuit une affaire de combats de sumo truqués, dans laquelle la brigade mobile se met à dos un puissant seigneur, Ginzô. Ce seigneur au bras long est sous la protection du shogounat, la brigade ne peut rien contre lui. Et derrière lui se cache un seigneur encore plus influent, Ikeda du fief Tottori... Frustrés par l'immobilité, Hanatarô tente de provoquer Ginzô, sans succès. La maladie de Heizô allant en pis, il décide de tenter le tout pour le tout et part à la recherche de la tête de Ginzô. La réponse des forces de l'ombre ne se fait pas attendre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kajô est une série qui ne manque pas d'atouts. Les dessins sont extrêmement détaillés et très réalistes. Le travail sur les ombres et lumières est remarquable. Les décors sont malheureusement négligés : Bien que les maisons japonaises sont rarement encombrées, ici le vide se fait fortement sentir. Pour ce qui est du scénario, le découpage en enquêtes n'est pas un défaut. On regrette juste que l'auteur n'implique pas plus le lecteur dans le déroulement de celles-ci. On ne peut pas suivre les déductions des personnages car très peu d'éléments sont fournis. Certes, ce n'est pas le but ici, puisqu'il s'agit d'un manga historique, mais cela n'aurait pas fait de mal à l'œuvre. D'autant plus que, comme dans Satsuma, on manque cruellement d'une intrigue principale qui servirait de fil conducteur à la série. Les personnages ne semblent pas avoir d'objectifs à proprement parler, et les accompagner dans leur quotidien est distrayant mais sans plus. A la fin du tome, cela semble s'améliorer, mais c'est un peu tard. Ce manga n'est donc pas un mauvais choix, mais il lui manque un petit plus pour qu'il soit réellement accrocheur.