L'histoire :
Sanzô le bonze candide et ses 3 disciples, Songoku, Cho Hakkai et Sagojô, ne sont pas au bout de leurs peines. Ils se font d'abord berner par deux monstres, appelés Roi d'Or et Roi d'Argent, qui veulent transformer Sanzô en boisson grâce à une gourde magique. Ensuite, ils doivent traverser une vallée de glace, où une troupe de monstres frigorifiques leur tend une embuscade depuis leur forteresse. Heureusement Songoku déborde de malice et d'astuce pour les sortir à chaque fois du pétrin. Mais cela ne fait que commencer... En traversant une ville côtière, le bonze va découvrir qu'il possède un puissant homonyme. Ce qui donnera lieu à une suite de quiproquos aboutissant à rien de moins qu'un détour par le pays du soleil levant pour notre joyeuse troupe de pèlerins. Et les monstres japonais ne vont pas louper ces proies de choix. A commencer par Sanzô, qui se fait posséder dare-dare tout juste débarqué. Les disciples vont devoir redoubler d'ingéniosité pour à la fois récupérer leur maître et se débarrasser de cet esprit malin qui semble avoir des projets nuptiaux en perspective...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les épisodes s'enchaînent à toute allure dans ce 2nd tome de La Légende de Songoku, ce qui reflète bien l'énergie et l'entrain qu'investit son auteur dans le récit de ces aventures farfelues à souhait. Tezuka ne va en effet pas de main morte dans son adaptation de ce classique et se donne à cœur joie dans un style exubérant et à l'imaginaire débridé. Si cela donne un rythme plaisant à ces aventures et ne manquera pas d'amuser le lecteur, on regrette parfois les nombreux anachronismes et le comique burlesque. Ces derniers n'étaient pas indispensables pour faire de ce manga une œuvre divertissante et réduisent quelque peu le potentiel instructif de la série. Côté dessin, ça déborde également d'énergie. Les expressions sont géniales, comme à l'habitude avec Tezuka. Par contre des cases font un peu vide et le soin du détail n'est pas régulier, dommage. Au final, malgré les points critiques mentionnés, ce manga reste une valeur sûre. Et l'auteur à réussi dans son adaptation à garder peut-être ce qui est le plus important dans cette œuvre : à savoir, son onirisme et son aspect divertissant !