L'histoire :
Planète Sacha. Si on exceptait sa dangereuse végétation et ses nombreuses tempêtes magnétiques, elle pourrait presque passer pour paradisiaque. C'est là que le mannequin célèbre dans tout l'univers, la splendide Kana, a perdu sa vie 3 ans auparavant. C'est également là que sa fille, Kana-chan, seule survivante du crash de son vaisseau a été retrouvée. C'est ici enfin que se déroule l'intrigue dramatique de Magic. Tôru, un ancien proche du mannequin, accompagne Kana-chan à une séance photo devant se dérouler sur la planète maudite. Leur vaisseau rencontre des difficultés et une tempête magnétique menace de les clouer au sol pour une durée indéterminée. Kana-chan profite de ce confinement forcé pour tester ses charmes sur son tuteur, dévoilant au grand jour son complexe d'Oedipe. En parallèle, d'étranges évènements affectent la population du vaisseau, dont les organismes semblent tous être affectés par l'étrange atmosphère... De quelles surprises Sacha regorge-t-elle encore ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un manga très particulier. Le travail de l'auteur est intéressant, car il combine dans un même scénario une bonne dose de sentiments et de SF. Le récit en plus traite d'un sujet difficile et ne manquera pas de choquer certains lecteurs. Mais c'est peut-être là aussi son intérêt, puisqu'il nous pousse à nous questionner sur des sujets trop souvent estampillés comme tabous sans une réelle réflexion. Ce questionnement est le bienvenu, le Japon étant le pays du lolicon (lolita complexe : se dit des adultes ayant une attirance obsessionnelle pour les très jeunes filles) où on commercialise librement des mangas pédophiles. Certes, ce n 'est pas le sujet au coeur de Magic, mais il y est évoqué de façon originale. Quant au dessin, il a plutôt mal vieilli, en nous renvoyant dans un style proche des City Hunters. De plus, il n'est pas très fouillé. Les décors sont assez pauvres, et de nombreuses cases semblent désespérément blanches. Au final, un manga intéressant à lire de par sa thématique, mais pas une acquisition indispensable.