L'histoire :
Tandis que la grange est en feu, Lin Chong a réussi à s’enfuir en se cachant dans la rivière. Le hic dans ce plan, c’est que nous sommes en plein hiver et que la neige ne l’aide pas à se réchauffer, bien au contraire. Il aperçoit alors un groupe de personnes autour d’un feu et décide de se faire passer pour l’un de ceux venus pour éteindre l’incendie. L’air naturel, il se joint au groupe et se réchauffe un peu, mais les tâches sur ses vêtements le trahissent et il se fait finalement capturer. Sur le chemin pour le livrer aux autorités, le groupe tombe sur Messire Chai Jin et ce dernier, reconnaissant Lin Chong, le fait porter jusque chez lui. Là, le fugitif lui raconte comment le gouverneur a tenté de l’assassiner et que cela s’est terminé par la mort de celui-ci. Chai Jin lui propose alors de se rendre au lac des Monts Liang de Ji-Zhou afin de rejoindre un groupe de brigands dirigé par Wang Lun, une de ses connaissances. N’ayant plus d’autres choix pour échapper à son sort injuste, celui qui était l’instructeur des cent mille gardes impériaux décide de partir au lac des Monts Liang pour devenir à son tour un brigand…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite de cette saga qui reprend l’une des histoires les plus connues des chinois, ce second opus nous propose cette fois-ci de suivre la route de Lin Chong, que l’on avait quitté au chapitre précédent en pleine évasion, puis de Chao Gai, un garant de village à la bienveillance réputée, et ses six compagnons, et enfin de Song Jiang, un officier aux valeurs morales justes, et de son frère juré, Hua Rong, gouverneur du fort du vent-pur. Par le biais du destin, tout ce gratin se voit d’une manière ou d’une autre mis au ban de la société corrompue et doit rejoindre des groupes de brigands afin de pouvoir un jour restaurer la justice dans le pays. L’histoire continue de passionner et l’alternance des récits permet de varier les plaisirs et de ne pas s’ennuyer. De plus, les chemins des différents protagonistes s’entrecroisent et l’on passe donc souvent de l’un à l’autre par un lien ou un autre, évitant ainsi de sauter trop brusquement du coq à l’âne. Cette fois encore, l’auteur nous impressionne par sa mise en scène cinématographique et son découpage qui l’est tout autant en surcroît de son dynamisme, surtout lorsque l’on sait que ces planches datent de 1970 ! Les dessins sont assez soignés, décorés et tramés, les protagonistes sont très expressifs et les effets réussis. Une œuvre à ne pas rater et qui saura même plaire, par son histoire légendaire, à ceux qui n’apprécient pas forcément les graphismes anciens.