L'histoire :
Les Yamada sont une famille japonaise des plus typiques, mais dont le quotidien est peut-être un peu plus affligeant que la moyenne vu de l’extérieur : la médiocrité scolaire et l’étourderie de Noburo, le fils, l’espièglerie et les bêtises ignorantes de Nonoko, la fille, la paresse de Matsuko, la mère, les relations de travail du père et ses vaines tentatives de gérer au mieux la famille, une grand-mère pas toujours commode, ni fiable… sans oublier Pochi, un chien taciturne, observateur dépressif de tout ce petit monde. Ainsi, la vie avance doucement pour la famille Yamada, au rythme des difficultés du quotidien. Noburo a du mal à se lever pour aller en cours, et encore plus de mal à étudier, puis passe ses journées à regretter de ne pas se trouver dans une salle d’arcade. Matsuko a souvent pour seule préoccupation la nourriture : que faire à dîner ce soir ? Aller faire les courses sous la pluie ou rester au chaud en préparant un plat surgelé ? Où avoir les meilleures réductions ? Y a-t-il une cassette VHS de libre pour enregistrer pour la énième fois le même film sans le regarder ? Quant à Mr Yamada, il est plutôt simple et essaye de marcher droit ; mais il se fait souvent casser par sa propre famille et est souvent la victime de la situation : son sens du bricolage est catastrophique, ses secrétaires au boulot le désespèrent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier recueil (sur trois prévus) narre le quotidien de la famille Yamada sous forme de yonkoma (histoires en quatre cases) initialement parus entre octobre 1991 et juillet 1993, période de l’histoire des Yamada dont de nombreux gags ont d’ailleurs été tirés pour réaliser le film éponyme du studio Ghibli sorti il y a quelques années sous nos latitudes. Ajoutez à cela quelques planches du même acabit d’une série similaire nommée « Mes voisins les Kikuchi », et vous voilà en face d’un pavé de 350 pages (soit environ 700 gags) qui vous fera passer des heures de bonne lecture, si vous n’êtes pas rebutés par le style minimaliste de ce type de série (d’autant que les têtes des personnages sont assez impayables !). Bien sûr, les sujets font parfois référence à l’actualité du moment et / ou du Japon, et certains gags sont basés sur des jeux de mots, mais tout cela reste très accessible grâce à un bon travail d’adaptation et de note des traducteurs ; mais la plupart du temps, les situations sont universelles. A la fois bon enfant et très vrai, ce manga peut plaire à tout un chacun sans restriction d’âge et trouvera sa vocation en se faisant feuilleter un petit peu chaque jour comme une bouffée d’air frais dans notre quotidien pas si éloigné que cela de celui des Yamada.