L'histoire :
Kuranosuke s’est toujours fait remarquer pour sa beauté : bébé, il a même posé pour une marque de couche-culotte. En grandissant, sa beauté n’a cessé de grandir, tout comme son succès auprès de la gente féminine. Du coup, lorsqu’il se balade en ville, il reçoit beaucoup de cartes de visites de personnes faisant des castings sauvages, et ses conquêtes amoureuses sont nombreuses. Aujourd’hui, le garçon en a vraiment marre des filles. Pourtant, à l’aquarium, Kuranosuke s’énerve quand il voit son grand frère Shûshû enlacer Tsukimi et se dépêche de les séparer. La demoiselle qui était en pleurs va alors se rafraichir aux toilettes pendant que les deux frères s’expliquent, l’aîné devant justifier qu’il voulait simplement consoler Tsukimi qui repensait à sa défunte mère. Après cela, Tsukimi est ramenée à la pension où c’est le branle-bas de combat mais la tête de la jeune fille est ailleurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le triangle amoureux esquissé au volume précédent prend ici son plein essor car Kuranosuke réalise qu’il éprouve des sentiments pour Tsukimi qui est médusée (réciproquement d’ailleurs) par Shûshû. D’une part, on assiste à l’éveil de l’amour de chacun des personnages qui ont du mal à comprendre ce qui leur arrive : cela est sympathique à suivre car les réactions extrêmes de chacun d’entre eux sont rigolotes et on s’amuse de les voir littéralement se décomposer quand ils sont gênés. D’autre part, l’intrigue ne se contente pas de méandres amoureux et un vent de danger souffle sur la pension qui est menacée désormais de fermeture d’ici un an. Les ramifications politiques et financières se mettent en place et promettent une bataille pleine de hargne. L’humour et un rythme élevé se superposent efficacement et on est volontiers embarqué par l’histoire. Par ailleurs, les dessins continuent de souligner l’expressivité des personnages, et les relookings temporaires de certains sont fort agréables. Le trait de l’auteur se conjugue très bien à l’ambiance du récit et l’espace des planches est bien occupé. Bref, on adhère totalement !