L'histoire :
Japon, à la fin de l’époque Edo. Certains clans de samouraïs veulent renverser le shôgunat des Tokugawa pour mettre l’empereur à la tête du pays. Parmi eux se trouve le clan des Tosa qui vient juste de recruter Izo Okada. Ce dernier manie parfaitement le sabre et est aussi stupide que naïf. Takeshi, son maître, ne fait appel à lui que pour exécuter des ennemis mais cela ne le dérange pas vraiment puisque, en plus de toucher de l’argent à chaque exécution, il donne satisfaction à son maître. De plus, le clan Tosa veille à ses besoins : il est logé dans une petite auberge et on lui paye son saké. Un jour, Izo est chargé d’accompagner trois sicaires pour apprendre à sabrer quelqu’un et la seule leçon qu’il retient est de crier « C’est le châtiment du ciel » avant d’exécuter sa victime. Un des amis d’Izo va tenter de le raisonner et lui expliquer qu’il n’est plus qu’un chien à la solde des Tosa. Hélas, Izo ne veut rien entendre, convaincu que Takeshi est fier de lui et ne le considère pas comme un chien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hiroshi Hirata n’en est pas à sa première adaptation manga d’un film puisque l’on a déjà pu découvrir son talent avec Zatoïchi (également chez Delcourt). Une fois de plus, l’histoire se situe dans le Japon des samouraïs, au moment où le pays commence à s’ouvrir à l’extérieur. A mi-chemin entre Kenshin le vagabond (Glénat) et Sidooh (Panini), on suit le parcours d’un tueur à la solde d’un clan pro-isolationnisme. Izo va tenter de se libérer de sa condition et de vivre comme un homme libre, mais sa naïveté et sa faiblesse d’esprit vont causer sa perte. L’intrigue est bien menée, son rythme est soutenu, et on est rapidement embarqué dans l’histoire qui mélange complots, assassinats et trahisons. Quant aux dessins, ceux-ci sont très corrects, les décors sont présents et soignés, mais on regrette le classicisme du découpage et certaines ressemblances entre les personnages. Par ailleurs, le style date un peu mais cela se prête bien à l’histoire. Ce one-shot est donc de bonne qualité, surtout scénaristique, et on attend le prochain titre l’auteur avec impatience.
