L'histoire :
M. Kageura raconte ses souvenirs de la guerre à Kentarô. A l’époque, lui et Miyabe étaient dans la même base aérienne de Rabaul et Kageura vouait une haine terrible à Miyabe. D’ailleurs, il voulait en faire son gibier pendant un entraînement et ne cessait de demander à Miyabe de bien vouloir faire un exercice de répétition avec lui. Toutefois, Miyabe s’obstinait à refuser et ce, même lorsque Kageura se mit à genoux pour le supplier. Ce jour-là fût une grande humiliation pour Kageura dont la haine grandit encore un peu plus. Néanmoins, Kageura n’avait pas dit son dernier mot et profita d’une véritable attaque pour défier Miyabe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux derniers anciens combattants viennent livrer leur témoignage de la guerre et ce que Miyabe leur a apporté. Dans un premier temps, c’est Kageura qui s’y met : l’homme détestait Miyabe mais sa haine pour ce dernier va lui faire connaître de véritables révélations. Sans trop en dévoiler, on dira simplement que cette rivalité apporte un regard surprenant sur le défunt soldat et que l’on découvre un moyen pour ces combattants d’avoir une raison de plus de vivre. Puis, en visitant une base aérienne avec sa sœur, Kentarô va faire une découverte stupéfiante concernant ses deux grands-pères. Non seulement on ne s’attendait pas à ce que les hommes se soient croisés, mais en plus cela offre une transition parfaite pour nous raconter l’histoire du remariage de leur grand-mère et de faire le tour complet de l’histoire. En axant le récit sur les personnages, leur façon de voir les choses et de les ressentir, l’histoire se montre profondément humaniste et le message de paix en filigrane est efficace. Cela nous donne une vision différente des kamikazes et, grâce à l’entourage de Miyabe, on fait le tour d’une galerie de portraits variés mais intéressants. La conclusion générale est certes un peu naïve, mais on apprécie tout le reste de la lecture. Un devoir de mémoire touchant et enrichissant.