L'histoire :
Peleliu, automne 1946. Cela fait un an et demi qu’a eu lieu la dernière bataille contre l’armée américaine. Depuis, la nature commence à reprendre ses droits, et de plus en plus d’espèces animales sont visibles. Les soldats japonais, eux, ont réussi à améliorer un peu leurs conditions de vie : ils ont pu emmagasiner de nombreuses provisions et armes en prévision d’un siège, installer un récupérateur d’eau, fabriquer des meubles de fortune... Néanmoins, certains d’entre eux meurent régulièrement à cause de la maladie, notamment la dysenterie. Un jour, ils aperçoivent un navire américain ramener les insulaires sur place. Quelle peut bien être leur stratégie ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cachés dans leur grotte, les soldats japonais ont un peu amélioré leurs conditions de vie et parviennent un peu mieux à survivre en se préparant à la prochaine attaque : après tout, un an après la guerre, ils ne savent toujours pas que le conflit est terminé et, pire encore, que leur pays a perdu. Au fil des pages, les indices menant à la terrible vérité leur parviennent et, face à l’absurdité de leur vie actuelle, des sentiments divers naissent dans leur cœur : incompréhension, déni, peur, envie de reddition... S’il n’y a que très peu de conflits, c’est donc parce que le côté psychologique est le sujet principal développé ici avec des mentalités épuisées et qui ne peuvent accepter l’absurdité de la situation. C’est extrêmement bien mené et clair, l’intrigue n’en rajoute pas sur le pathos pour plus d’immersion, et on reste accroché à chaque page. Encore un tome rondement mené !