L'histoire :
Izumi Wakakusa est une actrice renommée pour sa grande beauté. Seulement, elle se trouve dans l’obligation de se maquiller de plus en plus suite à l’apparition de rides, mais surtout d’une tâche disgracieuse qui prend une dimension de plus en plus importante sur sa tempe (une dartre). Lors de la projection d’un de ses films, elle sort et rentre désespérée chez elle. Appelant alors son médecin traitant, elle lui montre ses marques et lui demande de l’aide. Le médecin lui parle alors à voix basse d’une possibilité de lutter contre les affres du temps. La vie de l’actrice reprend et lors de plusieurs interviews, elle avoue vouloir un enfant. Ce bonheur arrive assez rapidement et ce avec un bel inconnu. L’accouchement se passe fort bien et la star donne naissance à une petite fille aux traits similaires à sa mère. Peu après, Izumi disparaît de la circulation. On la retrouve plus tard dans une petite ville avec son visage subissant une dartre fort repoussante. Sa petite fille Sakura, qu’elle couve dhu soir au matin, va à l’école et a l’interdiction formelle, chez eux, d’aller à l’étage où travaillerait le docteur. Profitant de l’absence de sa mère et du médecin, elle en profite pourtant pour aller visiter l’étage et découvre le plan cruel qui lui est destiné.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Baptism est une série en quatre volumes de Kazuo Umezu. Le mangaka est un auteur déjà connu en nos contrées pour la série L’école emportée (chez Glénat). Ses ouvrages sont plutôt horrifiques ou comiques (Makoto-Chan, inédit en France). Dans le cas de Baptism, l’auteur destine comme cœur de cible les jeunes filles ou femmes avides de shôjos, mais auxquelles les scènes horrifiques ou gores ne font pas peur. Car, à l’instar de L’école emportée, Kazuo Umezu donne un traitement important dans sa lecture à la peur. Comment ne pas être effrayé à la vue du plan complètement ignoble organisé par le médecin et Izumi aux dépens de la petite Sakura ? Avec la multiplication des scènes de violence, on peut se demander si la cible voulue par l’auteur ne lui a pas échappé. Peu importe, car les dessins sont de bonne qualité, avec un vrai sens dynamique dans chacune des cases, et ce malgré le poids des années, Baptism datant de 1974. Si vous souhaitez découvrir un auteur mêlant l’horreur à une réflexion plus profonde sur les relations mère – fille, Baptism ne peut se présenter que comme une lecture avisée pour un public plutôt mature.