L'histoire :
Tandis que, sur Terre, les anges envahissent le ciel jusqu’à arriver à la cité de l’empire elfe où la princesse reçoit l’oracle de sa divinité qui la met en garde contre un fléau à venir encore plus grand, aux enfers DS se tient face à Porno Diane. Satan, qui comprend mieux la situation que les autres, voit bien que tant que l’humain continuera à se considérer comme un magicien, il ne pourra pas développer une puissance aussi gigantesque que la généralissime. Pourtant, DS continue de fanfaronner... Le second round commence : DS se prépare à l’action, mais il entend soudain la voix dans sa tête qui tente de lui faire comprendre la situation et de lui donner des conseils, mais cela énerve le magicien plus qu’autre chose. Porno Diane, elle, est bien décidée à en terminer rapidement, d’autant que Satan vient de l’exhorter à rependre le sang de DS, toujours dans le but d’ouvrir la porte qui empêche les princes démons de sortir des enfers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus de deux ans et demi d’attente auront encore une fois été nécessaires pour voir arriver ce nouveau volume de Bastard et, malheureusement, le constat est le même que pour les autres volumes sortis durant la dernière décennie : le jeu n’en valait pas la chandelle. En dehors des mêmes reproches que d’habitude que l’on fera à l’édition en elle-même (les dessins à l’ordinateur de l’auteur rendent très mal une fois passés en noir et blanc pour ce petit format, et la qualité d’impression n’est pas adéquate ce qui fait que ça moire, ça pixélise, etc.), on retiendra également à l’encontre du mangaka les griefs habituels : encore un volume rempli de combat et qui ne fait pas vraiment avancer le scénario. On a donc cette fois encore droit à un combat interminable qui s’étale sur tout le volume, celui de DS contre Porno Diane. Alors certes, le combat met en exergue certaines choses, comme le fait que DS est limité par le fait qu’il se considère toujours comme un magicien (avec formule et tout) alors qu’il devrait employer sa magie directement (sans formule et tout), et on a aussi droit à quelques révélations (ce n’est pas le corps physique de DS qui se trouve dans les enfers mais un corps spirituel, ce qu’on savait plus ou moins déjà mais bon...). D’ailleurs, à ce propos, l’auteur interrompt le combat pour placer 4 pages d’explication sur les différents états du corps, de l’esprit et de l’âme pour étayer son concept, mais cela se montre plutôt lourdingue et ne fait que casser le rythme tout en restant assez obsolète. Le combat en lui-même est par contre sympathique, assez amusant et blindé de fan-service, car évidemment, Porno Diane est presque pratiquement nue et a comme toujours dans la série une poitrine démesurée que DS se fait d’ailleurs un malin plaisir de palper à outrance plusieurs fois. Et ce ne sont pas les seuls sévices sexuels qu’il infligera à son adversaire au cours de l’affrontement... D’ailleurs, un passage entier de ce duel improbable donne dans ce qui est presque du porno (normal, vu le nom de l’adversaire, vous direz-vous). Bref, un volet amusant pour les fans (s’il en reste... levez la main pour voir... si vous avez levé la main, espérons que vous vous rendez bien compte que ça ne servait à rien), et qui serait presque très beau si l’édition était un peu plus soignée, mais qui comme d’habitude ne sert pas à grand-chose. A réserver aux acharnés de la première heure qui ne désespèrent pas de voir un jour la série repartir à un rythme scénaristique plus soutenu, pour enfin voir arriver une conclusion digne de ce nom : la montée en puissance mégalo et démesurée à base d’anges, de démons, d’archanges, de princes démons (etc.), avec DS au milieu qui passe des paliers, ça va bien cinq minutes, mais la torture n’a que trop duré...