L'histoire :
La situation d'Ichigo n'est pas au beau fixe. Ce n'est pas tant qu'il soit coincé au fond d'un profond trou les bras attachés dans le dos mais plutôt qu'il doive en sortir avant 72h sous peine de se voir transformer en Hollow (esprit maléfique). Transformation inéluctable une fois l'esprit séparé du corps et qui arrivera à terme lorsque les maillons de la chaîne du karma se seront dévorés entre eux. Pour mettre fin à ce cannibalisme spirituel, Ichigo doit trouver ses pouvoirs de shinigami (dieu de la mort) dans son monde intérieur. Il y trouve un soutient inattendu qui lui permettra à la dernière seconde de survivre à l'épreuve. Reste qu'un shinigami sans son zanpakutô (épée) est comme un aveugle sans sa canne, perdu... Pendant ce temps, Rukia apprend de la bouche de son frère, capitaine de la 6e section des shinigamis, qu'elle est condamnée à mort par le Soul Society. Quant à Orihime et Chad, ils s'entraînent eux aussi avec un chat noir parlant pour pouvoir prendre part au sauvetage de Rukia. Cependant Ichigo doit d'abord arriver à tirer son zanpakutô face à un mentor particulièrement retord, sans quoi ils ne pourront se rendre au Soul Society...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures d'Ichigo ont pris un vrai tournant au volume dernier avec l'arrivée des nouveaux personnages du Soul Society. Des légères craintes subsistaient alors quant à la suite que Tite Kubo allait donner à son aventure. Doutes balayés par ce renouveau de l'aventure qui redémarre bel et bien comme un shônen original, drôle et parfaitement réalisé. Classique du genre shônen, les héros suivent des entraînements intensifs auprès de maîtres loufoques. Les tensions internes au sein du Soul Society et de leurs futurs adversaires sont dévoilés, faisant place à une psychologie plus évoluée que “toi étranger méchant, nous tuer !”. Le monde des esprits nous étant complètement inconnu, on n'a qu'une seule envie c'est d'y être ! Pourtant Tite prend son temps, laissant ses personnages faire leurs adieux avant d'affronter un univers dangereux avec une aisance incomparable. D'ordinaire, ces scènes donnent lieu dans les shônens toujours un peu caricaturaux à de pénibles larmoiements accompagnés de phrases chocs complètements absentes ici. On savoure simplement avec les héros leurs dernières heures entre stress et relâchement, humour et autodérision. Le dessin n'est pas en reste et l'usage de crayons un peu “granuleux” donne à bleach cette touche de profondeur et d'imperfection qui rendent son atmosphère si unique ! Un excellent shônen qui décolle à peine...